A Cogolin, le 1er espace enfance, famille et victimes de violences du golfe

Située à l’entrée du passage Bad Wildbad, dans la rue Carnot, l’espace enfance - famille et aide aux victimes de violence a ouvert ses portes au mois de juin dernier, avec un double objectif. Tout d’abord, proposer aux victimes de violences une écoute et une aide concrète adaptée et sécurisée. Ensuite, offrir aux parents, un espace propice aux échanges et un lieu de médiation autour de la parentalité. C’est l’association AFL transition, spécialisée dans les secteurs psychologique, médico-social, éducatif et psycho-éducatif, qui assure cette permanence tous les lundis, dans le cadre d’une convention avec la municipalité.

PARCOURS D’ACCOMPAGNEMENT

À l’initiative du projet, Liliane Louradour, explique : «  Notre ville n’échappe pas à ces situations de violence, et, statistiquement, elle détient 30% des cas recensés dans le golfe. Confrontée à des cas de violence intrafamiliales et conjugales, en tant qu’élue déléguée aux affaires sociales, j’ai constaté la détresse des victimes, et j’ai réalisé qu’à l’échelle du golfe de Saint-Tropez, il n’existait pas de parcours d’accompagnement spécifique pour une prise en charge adaptée des victimes ».
L’élue ajoute : « Cet accueil permet aux victimes, majeures ou mineures, de rompre l’isolement, de trouver un soutien, une écoute et une aide. Cette aide se veut concrète et adaptée, pour une sortie durable des violences. La psychologue effectue un diagnostic du danger et de la gravité de la situation, détermine si une mise à l’abri d’urgence est nécessaire, et assure le lien avec les acteurs du territoire - gendarmerie, médecins, avocats, assistantes sociales - dans une démarche globale d’accompagnement ».

ACCUEIL DE PROXIMITE

« Dans le golfe, aucun réel parcours d’accompagnement n’était proposé aux victimes de violences. Après le dépôt de plainte effectué, elles se retrouvaient livrées à elles-mêmes, et orientées vers des structures situées à Draguignan, Fréjus ou Toulon, avec les problématiques de mobilité et de coûts que cela implique. L’idée a été de proposer un espace d’accueil inconditionnel de proximité pour les victimes majeures ou mineures de violence intrafamiliales et conjugales. Nous avons pris le parti de mettre l’accent sur la prévention précoce des violences, grâce au soutien à la parentalité. En effet, les enfants sont des victimes directes des violences conjugales et éducatives, et ont 4 fois plus de risques que les autres de reproduire ce schéma, d’avoir des troubles du comportement, ou des troubles somatiques dans leur avenir d’adulte. L’organisation de café-parents nous a semblé pertinent, pour permettre aux parents, accompagnés ou non de leurs enfants, d’échanger sur divers sujets liés à la parentalité ».

INTERVENANTS ET ACTEURS...

Marc-Etienne Lansade, maire de Cogolin,

Liliane Louradour et les élus du Conseil municipal,

Mme Guillermou, représentant le procureur de la République, Mme Jean, responsable de l’Unité Territoriale Sociale (Département),

M. Souchette, responsable du service enfance,

Capitaine Bruno Couret et le lieutenant Bruno Felgeirolles (BTA Saint-Tropez), représentant la cheffe d’escadron Mme Negre, commandant la compagnie de Gassin Saint-Tropez,

Le major de la brigade de gendarmerie de Grimaud,

M. Cabrolier, et la police municipale,

M ; Garcia et Mme Nathalie Rocailleux, président et directrice générale de l’association AFL transition,

Mme Gauthier, psychologue de l’association,

Mme Jacquemont, intervenante sociale en gendarmerie,

Mme Ducros, vice-présidente de l’association des femmes huissiers de France,

Des représentants de ITINOVA-SIAO115, de la Sauvegarde de l’Enfance,

Mme Vota, vice-présidente de l’Association Le Cap.

A NOTER...

14 rue Carnot (local au rez-de-chaussée du passage Bad Wildbad)
Aide aux victimes de violence intrafamiliale : tous les lundis de 9h à 12h
Parentalité : Tous les lundis de13h à 16h. Sans rendez-vous.
Prise de rendez-vous possible au 04 94 92 74 21
Une permanence téléphonique est assurée à ce même numéro en dehors de ces horaires, et pendant les vacances de l’intervenante.