A Toulon, un navire (...)

A Toulon, un navire télé-opéré obtient un permis de navigation

Le 11 septembre, la ministre de la Mer a remis pour la première fois un permis de navigation à un navire télé-opéré en France.

Ce navire de commerce d’une longueur de 80 mètres, appartenant à la compagnie française SEAOWL, basée dans la rade de Toulon, était télécommandé depuis l’école Polytechnique en région parisienne. Cette démonstration est une étape clé du projet Remotely Operated Service at Sea - Service de navigation télé-opérée (ROSS), mené par SEAOWL, entreprise spécialisée dans les services maritimes. Financé par l’Ademe et Total, ce projet doit déboucher d’ici deux ans sur la réalisation de navires électriques, propres et 100 % télé-opérés, qui serviront à la maintenance de plateformes offshores. Ils seront parmi les premiers navires « zéro émission » à propulsion électrique approuvés par le pavillon français.

Annick Girardin, ministre de la Mer a salué « ce formidable projet qui montre à quel point le secteur maritime français peut être à la pointe technologique ». Elle s’est félicitée également « de la remise de ce permis de navigation, qui concrétise le succès de la coopération entre l’entreprise et l’administration et qui met en exergue la capacité d’innover sans concession pour ce qui concerne la sécurité de nos armateurs ».

TEST PIONNIER

Ce test pionnier a débouché sur la remise du permis de navigation à l’armement. L’événement est aussi l’occasion d’un riche retour d’expérience sur les questions de sécurité et de cybersécurité liées à cette nouvelle technologie. Le ministère de la mer, via la direction des affaires maritimes, soutient ce projet depuis son démarrage, accompagnant la société dans l’élaboration d’une méthodologie d’analyse de risques qui s’assure d’un niveau de sécurité élevé pour le navire et l’environnement marin. Le niveau de sécurité est équivalent à celui d’un navire classique avec du personnel à bord.
Cette méthodologie s’appuie sur les travaux réalisés par l’Organisation maritime internationale, au sein de laquelle le ministère de la mer est très présent, notamment dans le suivi du sujet des navires autonomes.

Photo DR Ecole polytechnique, J.Barande

deconnecte