Aérien : Airbus revient dans la course

Il s’agit du deuxième trimestre consécutif de gains pour l’avionneur européen, après douze mois de pertes liées à une amende écopée fin 2019 et à l’impact du Covid-19.
"Les bons résultats du premier trimestre reflètent principalement nos livraisons d’avions commerciaux, la réduction des coûts et les mesures de sauvegarde de la trésorerie, l’avancement du plan de restructuration et les contributions positives de nos activités hélicoptères, défense et spatial", a expliqué Guillaume Faury, président d’Airbus.
Malgré ces résultats positifs, le groupe souhaite rester prudent en raison des incertitudes qui subsistent sur la reprise du trafic aérien international en 2021. L’entreprise, qui n’a pas réalisé de licenciements secs, a tout de même enregistré 2 100 départs volontaires, dont 1 500 à la retraite.
Pour l’exercice en cours, Airbus continue d’anticiper un volume de livraison d’avions au même niveau qu’en 2020, soit 566 appareils.
Cette bonne nouvelle pour l’avionneur européen intervient alors que, selon l’Association du transport aérien international (IATA), le trafic passagers était toujours en mars en retrait de -67% par rapport à mars 2019, mais en amélioration par rapport à février (-75%).

« On estime que le niveau de 2019 pourrait être rejoint entre 2024 et 2027 », précise toutefois le PDG d’Aéroports de Paris Augustin de Romanet qui prévoit un redémarrage fort alors que de nombreux appareils encore restent cloués au sol, faute de vols à effectuer. Nombre de ces avions, qui appartiennent aux compagnies ou à des loueurs, sont en vente à des prix bradés (beaucoup d’offres et peu de demandes) et intéressent de nouvelles compagnies low cost qui s’installent sur des marchés de niche.

Pour les avions neufs, la différence se fait sur la technologie, avec des appareils mieux calibrés à leur usage. Le remarquable A 380 et ses quatre moteurs a vécu. Un flop industriel alors que cet avion était une réussite technique indiscutable.