Aéroport Nice Côte d'Azur

Aéroport Nice Côte d’Azur : Un lent redécollage

Pendant deux mois, les Azuréens se sont habitués à un ciel sans avion. Ou presque, car même au pire moment de la crise sanitaire, en plein confinement, le trafic aérien n’a jamais totalement cessé à l’aéroport de Nice.

"Il n’est pas descendu en dessous des 2% des vols", précise Hélène Navarro, la directrice de la communication du groupe Aéroports de la Côte d’Azur, en rappelant que la reprise est progressive depuis mai. Mais en soulignant aussi - et ce n’est pas une surprise - que l’activité de la deuxième plateforme aéroportuaire de France est
encore loin de tourner à plein régime.

Une baisse de 70% à fin juillet

Fin juin, les statistiques révélaient une fréquentation avoisinant les 110 000 passagers par semaine. "En temps normal, à cette période de l’année, on en compte environ 50 000 chaque jour". Bilan : une baisse du trafic de 70% à fin juillet, en corrélation avec l’offre alors disponible. Il faut savoir que ce mois est souvent le plus faste. L’aéroport avait ainsi attiré près de 1 688 000 voyageurs en juillet 2019, un record qui battait le précédent établi en 2018.
Si la connexion de Nice au reste du monde est encore limitée, elle s’améliore lentement puisqu’en ce début août, 77 destinations sont proposées (contre 120 l’été dernier), dont 17 en France. Paris, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lille, Strasbourg, Brest..., les grandes villes sont au rendez-vous, tout comme la Corse, où les aéroports de Bastia, Ajaccio, Figari et Calvi sont desservis. Nouveauté de l’après-Covid, La Rochelle fait désormais partie du programme des vols par le biais de la compagnie EasyJet.

Au plan international, les liaisons européennes (à l’intérieur et en dehors de l’espace Schengen) dominent largement. "Nous en comptons actuellement 47". Il faut leur ajouter six lignes vers le Maghreb et une en direction de Tel Aviv. "Août marque par ailleurs le retour du long courrier avec Istanbul", souligne Hélène Navarro. Quatre vols hebdomadaires sont en effet
planifiés vers la capitale économique de la Turquie.
À noter que la maigreur inhabituelle du trafic permet de concentrer l’ensemble de l’activité sur le seul terminal 2.

Dépistage de la Covid-19 pour certains passagers à leur arrivée

"Il ne faut pas oublier que ce programme est dépendant de l’évolution de la situation sanitaire dans le monde, au gré des décisions prises par les compagnies et les états pour assurer la sécurité des passagers et éviter la propagation de la Covid-19. Il faut impérativement se renseigner à ce sujet avant de réserver son billet".
Depuis le 1er août, une nouvelle mesure est par exemple en vigueur dans les aéroports et ports français. Elle impose aux voyageurs en provenance de 16 pays considérés "à risque", tous situés à l’extérieur de l’Union européenne, de présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures à leur arrivée sur notre territoire. A défaut, ils doivent s’y soumettre à leur descente d’avion et, en cas de résultat positif, se résoudre à un confinement de 14 jours. Les frontières avec ces pays (dont les Etats-Unis, le Brésil, l’Inde, le Qatar ou encore l’Afrique-du-Sud) étant fermées, cette précaution sanitaire concerne les citoyens français y habitant ou des ressortissants étrangers ayant une résidence stable en France, selon les termes du Premier ministre, Jean Castex, lors de la présentation du dispositif il y a quelques jours. A l’aéroport de Nice, les vols en provenance de Turquie, Algérie, Serbie et Israël sont concernés.

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