Antibes : ils s'« Attac »

Antibes : ils s’« Attac » aux mégayachts polluants

Il n’y a pas que les oligarques russes à se trouver dans le collimateur avec leurs megayachts bloqués dans les ports en raison des sanctions : les « ultra-riches » aussi font l’objet de la colère de militants associatifs. Samedi matin, une vingtaine d’activistes d’Attac ont ainsi bloqué le quai des Milliardaires sur le port d’Antibes pour protester contre « les criminels climatiques » que sont à leurs yeux ceux dont les bateaux sont (presque) aussi gros qu’un ferry assurant la traversée avec la Corse.

« Ne laissons pas les ultra-riches détruire la planète » pouvait-on lire sur une banderole, tandis que l’accès au quai était cadenassée. Les policiers sont intervenus pour relever les identités des militants d’Attac mais n’ont procédé à aucune interpellation.

Cette opération ne constitue pas une surprise puisque le groupe militant a lancé un appel le 15 septembre avec une pétition ayant déjà obtenu 10 000 signatures et qui pointe du doigt les superyachts et les jets privés, eux aussi voués aux gémonies pour leur impact environnemental. « Il est inadmissible de demander des efforts aux précaires quand on ne fait rien contre les ultra-riches » a déclaré sur place le porte-parole d’Attac, cité par Le Figaro.

Difficiles à vérifier, les chiffres avancés par les militants donnent tout de même à réfléchir : un superyacht amarré à Antibes aurait dépensé 110 000 litres de fioul pour une croisière d’une semaine et rejeté 280 tonnes de CO2 (au fait, pensez à faire régler la carburation de votre voiture…). Attac souligne aussi que, battant pavillon étranger hors UE, ces bateaux de luxe échappent aux bonnes vieilles taxes ( y compris sur le fioul) que paient les familles et la ménagère lorsqu’elle fait ses courses.

Une vingtaine de ces unités de prestige sont amarrées à Antibes. Elles ont aussi créé une activité économique importante dans cité de Vauban.

Photo de Une : illustration DR

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