Au Luc-en-Provence, Dominique Lain veut rendre à la ville son attractivité perdue
- Par Gilles Carvoyeur --
- le 10 janvier 2023
Le maire du Luc-en-Provence en est bien conscient. Cette année, la France n’a pas été épargnée par les soubresauts du monde. Entre la crise sanitaire, les confinements, la guerre en Ukraine qui sévit toujours, une crise énergétique et une crise économique annoncée pour 2023, la proverbiale douceur de vivre provençale a été quelque peu bousculée.
Vice-président du Département, maire du Luc-en-Provence, Dominique Lain répond aux questions des Petites Affiches du Var.
Quels sont les projets que vous engagerez en 2023 ?
Dominique LAIN. Nos projets sont réalisés en fonction des héritages que nous ont légué nos prédécesseurs. Et si une chose est sûre, c’est que de nombreux dossiers ont été laissés en l’état avant 2020. Citons par exemple, la déconstruction d’un bâtiment, le transfert de compétence du TACO à la Communauté de communes Cœur du Var (CCCV) via la Région, la fin du conflit juridique avec la SAGEP, la création d’un nouvel accueil de la Mairie, accessible aux personnes à mobilité réduite, l’investissement dans les écoles, la déconstruction du bâtiment du Saint-Honorat avec la réouverture de la rue Lazare Carnot. Les voiries sont dans un état déplorable, comme celle de la ZAC des Lauves, le Lotiluc, la voie Aurélienne ou encore les accès au centre-ville. Sans compter l’état des finances, avec une CAF négative que nous avons dû redresser sans augmenter les impôts depuis notre élection.
Tous ces dossiers, j’ai décidé de les solder au cours de mon mandat et d’y travailler avec le concours de la CCCV, du Département, de la Région et de l’État.
En 2023, nous commencerons à voir la réalisation de ces nombreux chantiers dont je viens de parler. Nous allons tout d’abord rendre à la circulation la route Lazare Carnot, bloquée depuis 2014 et qui crée un engorgement de circulation sur le rond-point de l ’Europe. Ensuite, nous allons travailler sur la voie Aurélienne et refaire, enfin, cette route qui rejoint le Cannet-des-Maures en travaillant sur le fluvial et les espaces de stationnement. Nous allons aussi investir dans le sport en changeant l’éclairage du stade Pasteur, trop consommateur et insuffisamment lumineux pour les clubs et leurs adhérents qui pratiquent leur sport sur un stade qui demande à être réinvesti. Nous allons aussi travailler sur le centre-ville et la rue Pelpol en refaisant la chaussée.
D’autres axes de travail sont en cours comme l’installation du lycée régional sur le quartier des Retraches, avec une ouverture prévue à la rentrée 2026 ou la réfection de la place de la Liberté.
Parce que je veux rendre au Luc-en-Provence son attractivité perdue depuis bien trop longtemps. Tous ces projets sont menés avec les élus qui m’accompagnent et des fonctionnaires engagés pour faire de notre commune, une ville propre, sûre et dynamique.
Où en sont les travaux concernant les quartiers prioritaires de la ville ?
DL. L’année dernière avec le Cannet-des-Maures, nous sommes entrés de plain-pied dans le dispositif Petites Villes de Demain qui permet à une commune, ou à deux communes parfois, de travailler sur l’attractivité de leur hyper-centre en lien avec les services de l’État. J’ai souhaité que nous participions à ce dispositif pour donner de nouvelles chances à notre centre-ville, situé en grande partie dans les quartiers prioritaires de la ville, de se redynamiser. Je n’ai que trop souffert de le voir se vider de ses commerces au profit d’un axe routier national à très fort passage. La spirale infernale dans laquelle rentre un centre-ville qui se désertifie progressivement de ses commerces de proximité le conduit à une paupérisation et une déshérence de son habitat. Avec mon élu en charge des quartiers prioritaires de la ville, nous fondons de grandes espérances sur ce dispositif qui doit nous conduire à la mise en place de solutions efficaces pour notre habitat, notre commerce et notre attractivité en recréant une véritable polarité autour de notre centre-ville.
En début d’année 2023, sur le quartier des Vergeiras, nous installerons terrain de sport, situé sur la zone du city-stade. Ce terrain de jeux, que l’on peut assimiler à du Street Sport est un premier projet, annonciateur d’autres comme la création d’une salle de sport dans ce quartier.
Comment s’est concrétisée la révision générale du PLU ?
DL. La commune travaille à son nouveau PLU qui sera imposable pour les 10 prochaines années. Cette révision générale va prendre du temps et nous n’en sommes qu’aux prémices avec la rédaction de son Plan d’Aménagement de Développement Durable (PADD), qui est l’une des pièces constitutives du PLU.