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Bruno Le Maire : "il faut maintenir de l’activité"

Ce jeudi, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire était l’invité de la matinale de France Inter. Durant son intervention, il est revenu sur les séries de mesures prises sur le plan national et international depuis le début de l’épidémie.

Salaires, chômage

C’est avec flegme que Bruno Le Maire a tenté de rassurer les Français sur la situation globale du pays. Lorsqu’il est question de garantir le salaire de la population, le ministre répond que "l’état sera avec les entreprises, avec les salariés, en rappelant, qu’il ne doit pas y avoir de licenciement. Nous avons prévu des mesures de chômage partiel massives qui vont coûter aux finances publiques françaises environ 8 milliards d’euros sur les deux mois à venir. Cela doit permettre aux salariés de vivre dans la sécurité de leur travail pour ne pas perdre ni les formations, ni les qualifications dont nous avons impérativement besoin".
Il a ensuite rappelé que le chômage partiel garantissait une rémunération de 100% du SMIC et 85% des salaires nets garanti sur les six prochains mois.

Indépendants, charges, loyers...

Pour les indépendants, des mesures vont être prises en plus de la suspension du paiement des cotisations Urssaf afin de suspendre les factures d’électricité, de gaz mais aussi les loyers.
Le ministre a d’ailleurs lancé un appel aux bailleurs privés pour qu’ils fassent un geste de solidarité. "Si on s’aperçoit qu’une activité redémarre trop doucement et qu’il faut supprimer une part des charges sociales ou fiscales, nous le ferons" a-t-il expliqué.
Les régions, qui ont débloqué 250 millions pour soutenir l’activité économique, ont été remerciées pour la mise en place du fonds de solidarité. Avec l’état et les autres partenaires, cela représente au total un milliard d’euros pour le mois à venir, qui pourra être renouvelé si besoin.
Ce fonds a aussi pour but de garantir une indemnité forfaitaire de 1 500€. Pour les situations difficiles, un examen des dossiers au cas par cas sera prochainement effectué pour que personne ne se retrouve dans l’obligation de fermer son entreprise.

Des garanties pour les banques

Bruno Le Maire a également martelé l’importance de maintenir une activité sur le territoire : "le pays ne doit pas être à l’arrêt. Nous avons besoin qu’une activité économique se poursuive". À ce sujet, il a été précisé le rôle primordial que doivent jouer les banques : "Nous avons mis à leur disposition une garantie d’État de 300 milliards d’euros qui s’appliquera entre le
16 mars et le 31 décembre pour tous les prêts de trésorerie, pour les petites et grandes entreprises
".
Les prêts pourront couvrir d’importantes sommes allant jusqu’à 25% du chiffre d’affaires d’une entreprise.
Le ministre a affirmé à travers cette série de mesures prenant forme en cette période difficile : "Je n’ai qu’une seule priorité, sauver l’appareil de production français".

Photo de Une DR

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