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Bruno Le Maire : ?"le quoi qu’il en coûte, c’est fini"

Invité à s’exprimer lors de la première Keynote de la REF21, juste après le discours introductif de Geoffroy Roux de Bézieux, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, a assuré que l’heure n’était plus au "quoi qu’il en coûte" mais au "sur-mesure". "Le quoi qu’il en coûte, nous en sommes déjà sortis, je veux que les choses soient très claires entre nous", a-t-il déclaré lors d’un échange avec Bertille Bayart, journaliste du Figaro.

"Nous avons protégé notre économie et nous avons fait ce choix collectivement (…), nous avons protégé les salariés, éviter pas mal de faillites et éviter la vague de chômage qui se serait soldée par une crise économique et politique. Nous n’avons pas compté l’argent public parce que c’était responsable de le faire", a expliqué le ministre. "Mais maintenant que l’économie française redémarre, que nous avons des perspectives de croissance à 6%, le quoi qu’il en coûte, c’est fini. Nous sommes passés au sur-mesure, nous continuerons à soutenir ceux qui en ont besoin (…) Mais pour le reste, que l’économie soit libre, qu’elle crée des emplois et qu’elle crée de la richesse, sans le soutien de l’État".

L’éducation, priorité absolue

Bruno Le Maire, qui a été longuement applaudi par les participants à la REF lors des remerciements de Geoffroy Roux de Bézieux, a souhaité que la réforme de l’assurance chômage entre en vigueur au 1er octobre, parce que "l’emploi va mieux" et que "le chômage est orienté à la baisse", rassurant ainsi à ce sujet le président du Medef.
Il a par ailleurs assuré que l’objectif du gouvernement était de retrouver le niveau d’avant crise dès la fin de l’année et non au début de 2022 parce que la consommation et l’investissement sont bien "orientés". "Il faut innover, il faut investir, il faut faire de l’éducation la priorité absolue du prochain quinquennat", a-t-il affirmé.
Bruno Le Maire a également confié qu’il serait nécessaire "d’amorcer l’investissement dans des filières qui ne sont pas rentables immédiatement, dans lesquelles un entrepreneur privé ne pourra pas investir seul et où le soutien de l’État est indispensable : l’hydrogène vert, l’intelligence artificielle, le nouveau nucléaire, le calcul quantique, les biotechnologies".
En introduction, Bruno Le Maire avait fait part d’un "immense merci", "à tous les salariés de France qui ont fait preuve d’un sens immense des responsabilités, du travail, et de l’engagement pendant cette crise sanitaire. Un immense merci aux entrepreneurs et aux entrepreneuses de France, parce que nous leur devons tout dans cette crise".

Photo de Une La keynote a pris la forme d’une conversation entre la journaliste et le ministre. ©S.G

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