BTP : Comment bien s'y

BTP : Comment bien s’y prendre avec la REP PMCB ?

La responsabilité élargie des producteurs (REP) pour les produits et matériaux de construction du bâtiment (PMCB) a été mise en place par la loi du 10 février 2020, relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, sur la base du principe pollueur/payeur, puis par un décret du 31 décembre 2021.

Les PMCB génèrent plus de 40 millions de tonnes de déchets qui représentent 2,7 milliards d’euros, selon des chiffres du groupe Sclavo, qui présentait la REP PMCB aux adhérents de la FBTP 06 le 6 mars. Pour la gestion de ces déchets, quatre éco-organismes ont été agréés par les pouvoirs publics : Ecomaison, Ecominéro, Valdelia et Valobat. Ces quatre éco-organismes ont créé l’OCA (Organisme coordonnateur agréé) Bâtiment, agréé, justement, en février 2023. Ses missions sont notamment d’assurer la coordination des travaux entre les éco-organismes et d’assurer un service de guichet unique pour la REP.

Fonctionnement

Le groupe Sclavo, qui travaille depuis longtemps avec les éco-organismes, plus particulièrement avec Valobat pour la REP, a détaillé le fonctionnement de cette dernière. Une écocontribution vient s’ajouter au prix de vente des produits et des matériaux et elle est ensuite reversée aux éco-organismes qui doivent pour leur part organiser la reprise sans frais des déchets triés et assurer leur revalorisation. En pratique, il existe trois options pour les entreprises qui ont un chantier de démolition ou de construction : déposer leurs déchets dans un centre d’apport volontaire (dans une déchetterie privée ou publique) ; faire collecter leurs déchets directement sur le chantier (avec au moins 50 m3 de déchets issus de la PMCB) ; ou faire collecter les déchets sur leurs sites.

Former les équipes

Les représentants du groupe Sclavo ont précisé que, pour l’instant, le transport n’était pas pris en charge car les fonds sont insuffisants. Le président de la FBTP 06, Patrick Moulard, avait alerté en début d’année sur l’écart existant entre l’écocontribution payée et le service proposé. Malgré tout, « selon le chantier, le jeu en vaut la chandelle », souligne Thibault Cresp, directeur commercial de Sclavo. Pour Pierre-Paul Bernardi, directeur général de Garelli, la difficulté vient du fait que «  la réglementation évolue très rapidement. Il faut s’y adapter et il former nos équipes  ».

Photo de Une : Anthony Braure, Anaïs Courbet et Thibault Cresp, du groupe Sclavo. ©S.Guiné