C'est quand on veut (...)

C’est quand on veut simplifier que tout se complique...

À l’heure de l’apéro, il est rare que la deuxième tournée soit différente de la première. C’est pourtant ce qui va se passer avec le vaccin AstraZeneca, désormais réservé aux plus âgés, tandis que les moins de 60 ans ayant déjà eu une première injection avec ce produit vont passer au Moderna ou au Pfizer. Principe de précaution.
On a beau nous bassiner à longueur de journée que tous ces vaccins sont bons, ce nouveau revirement des autorités ne peut qu’engendrer de la suspicion dans le public. Et ce n’est pas parce que le ministre de la Santé annonce depuis lundi que l’on vaccine à fond la caisse "tous les Français à partir de 55 ans" que cela est vraiment suivi d’effet.
Depuis trois semaines, nous vous parlons ici de notre petite dame de 91 ans dans sa France profonde : elle attend toujours... Consolation : sa mairie l’a appelée pour lui dire que dès qu’elle recevra des doses...
Quant à l’industrie pharmaceutique française, elle embouteille sur notre territoire des doses de vaccins, d’où quelques cocoricos tonitruants dans les gazettes. Cet "exploit" reste cependant relatif puisque l’on bouchonne des produits concurrents de ceux que la recherche tricolore nous a promis pour... quand au fait ? Pour l’année prochaine, paraît-il. Réjouissons-nous quand même que le cap des 10 millions de primo-vaccinés ait été franchi et que la campagne accélère...


D’un trait de plume, l’Ecole Nationale d’Administration a vécu après 75 années de service pendant lesquelles elle a formé les cadres de la nation et ceux d’autres pays. Emmanuel Macron, qui en sortait, supprime cette mal-aimée pour la remplacer par un Institut du Service Public dont la première mission sera de recevoir en son sein une élite (les cancres ne doivent se faire aucune illusion) plus représentative de la
diversité du pays.
ENA ou ISP, qu’importe le flacon... Les plus attristés par cette disparition programmée sont les... éditorialistes, qui perdent des boucs-émissaires tout désignés. Lesquels tendent tout de même volontiers le bâton pour se faire rosser, comme avec la création technocratique de nos célèbres attestations dérogatoires...


Juste pour le plaisir, cet avertissement qui apparaît écrit sur fond rouge à l’ouverture du site internet d’un SIVoM de collecte des ordures ménagères. On le croirait sorti de la plume d’un surréaliste (à moins que ce ne soit du jus de crâne d’un élève de la grande école dont nous commentons la disparition). Ainsi donc : "Le SMIRTOM vous informe d’une particularité du calendrier des collectes des ordures ménagères et emballages de la fin de l’année 2020" (Jusque-là tout va bien. C’est après que cela se complique) : "En effet, l’année 2020 comporte 53 semaines, elle se terminera donc par les collectes des communes des semaines impaires pour reprendre en 2021 par les mêmes communes semaine (sic). Par conséquent, les communes collectés en semaine impaire le seront deux fois de suite et celles en semaine paire le seront 52 en 2020 et semaine 2 en 2021, soit pour ces dernières, une attente de trois semaines. Nous avons choisi cette solution afin de ne pas inverser le calendrier pour ne pas modifier les habitudes des usagers entre les semaines paires et impaires, schéma établi depuis 2017 et dont les changements auraient perturbé fortement nos concitoyens". Et la conclusion de cette note est tout juste magique : "Nous vous remercions de votre compréhension".
Si l’auteur de cette note ne sort pas de l’ENA, je veux bien que mes poubelles ne soient plus ramassées en semaine impaire les seules
années bissextiles !

deconnecte