Christian Estrosi : (...)

Christian Estrosi : « Nous avons affaire à un poison épouvantable »

Le maire de Nice était ce jour en début d’après-midi au micro de la radio RCN pour évoquer la situation à Nice ainsi que les différentes mesures mises en place depuis quelques jours.

Après s’être montré rassurant sur son état de santé, Christian Estrosi a confirmé que le plus gros de la crise sanitaire était encore devant nous. S’il est difficile de faire un bilan du nombre de personnes malades dans la capitale azuréenne, le maire de la ville a évoqué le chiffre d’une centaine de personnes déclarées infectées, dont 13 sont actuellement en réanimation au CHU et plusieurs dizaines suivies dans les hôpitaux publics. Par ailleurs, plus de 50% de ses proches collaborateurs seraient affectés selon lui, mais n’ont pas été testés et suivent actuellement un traitement. « Ça ne nous a pas empêché une seconde de prendre toutes les décisions et nous travaillons toute la journée en téléconférence, a ajouté le maire qui a demandé aux Niçois de rester confinés. Nous avons affaire à un poison épouvantable et nous pouvons chacun le transmettre à l’autre ou l’autre le transmettre à nous-même.  »
Le maire et président de la métropole Nice Côte d’Azur est ensuite revenu sur les moyens mis en place par la ville pour lutter contre le COVID-19. Parmi eux le service de bénévoles qui travaillent sur les plateformes de la ville pour répondre aux différentes questions de la population mais aussi à assister les personnes les plus fragiles avec toutes les précautions d’usages. Il a rappelé que le département des Alpes-Maritimes a commandé un million de masques dont 300 000 FFP2 et près de 5 000 litres de gel hydroalcooliques destinés aux centres hospitaliers et différents agents départementaux qui vont être distribués via un drive, qui a ouvert ses portes aux professionnels ce jour. Enfin, Christian Estrosi est revenu sur l’adoption du couvre-feu instauré la semaine dernière. « On n’a rien à faire dehors après 22 heures. Nous n’avons pas besoin d’aller à la pharmacie ou à la supérette à cette heure-là. Si on dehors c’est parce qu’on a autre chose à faire, visiter les copains, passer une soirée en famille. Non, tout ça c’est fini, on n’a plus le droit. Et donc j’ai instauré ce couvre-feu qui aide la police à avoir des moyens juridiques pour lutter contre ceux qui dans certains quartiers continuent à dealer la drogue, etc., de manière insouciante et intolérable. »

Le podcast complet de l’intervention à retrouver ici

Visuel de Une (illustration) : DR Mairie de Nice

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