Comment j'ai réussi à (...)

Comment j’ai réussi à ne pas prendre le train...

Je connais trois Socrate.

D’abord Socrate, le philosophe grec, encore que je ne n’ai encore jamais lu aucun de ses écrits, sauf peut-être des extraits à l’époque antédiluvienne où je préparais le Bac...(quoi qu’il me semble maintenant que ce Socrate n’a laissé aucun écrit...ceci explique cela !).

Ensuite Socrate, l’âne d’un mien ami, qui broute pépère dans son pré, et qui est vraiment une brave bête (je parle du bourricot, mais cela sied aussi à mon copain).

Socrate, enfin, le défunt système de réservation de la SNCF, qui promettait dans les années 90 qu’on allait voir ce qu’on allait voir. Sauf que l’on a rien vu, hormis une belle pagaille du rail, comme seuls savent en organiser des crânes d’œuf à qui on lâche la bride.
Ce lundi, dès potron-minet, devant acheter un aller-retour pour notre belle capitale, je me connecte donc sur oui.sncf puisqu’il n’est plus possible d’acheter son billet en gare, sauf à perdre son temps en faisant la queue devant les rares guichets encore ouverts.

Je fais délibérément le choix du train.

Parce que c’est un moyen agréable pour se déplacer (du moins quand il n’y a pas des incidents sur la voie qui vous laissent en rase campagne, ou de grève surprise), et aussi parce que je suis un bon petit soldat de la cause climatique.
Le TGV, c’est quand même plus "propre" que l’avion, et si l’on rajoute les temps d’embarquement/débarquement et le trajet aéroport-Paris, il y a "photo" au chronomètre, le train arrivant directement au cœur de la ville.
N’étant ni X, ni Centrale, ni énarque pas plus que geek, j’avoue humblement que j’ai un peu ramé pour m’y retrouver sur le site de la SNCF tant il est touffu...
Faisant preuve de bonne volonté, je choisis mon jour et mon horaire, et le tarif s’affiche. Parmi d’autres services (bagages supplémentaires, espace "zen"...), Oui.sncf me propose aussi de souscrire pour quelques euros une assurance qui me couvrirait si je devais modifier ma réservation. Mais également en cas de "trajet perturbé".
Pour cette dernière garantie, cela revient à dire que je devrais payer un bout de prime pour un aléa (panne ou mouvement social par exemple) qui ne serait évidemment pas de mon fait ni de celui de mes compagnons de voyage, mais qui relève de la seule responsabilité du transporteur.
Bien vu.
Si j’ai finalement renoncé à cet AR en TGV, ce n’est pas en raison de cette clause "léonine", mais parce que le site n’est jamais arrivé à finaliser mon dossier. Un lendemain de trois journées de grève, il devait être quelque peu saturé...

Je me suis donc "rabattu" sur l’avion : site clair et facile à surfer, prix "tout compris" sans surprise, tarif (largement) plus avantageux.

Après tant d’années aux commandes de cette machine infernale, j’imagine le soulagement qui doit être celui de Guillaume Pepy de quitter ce navire, lui qui a dû affronter les chutes d’arbres sur la voie, les "droits de retrait" inopinés, les accidents au passage à niveau et... les aléas climatiques qui chaque hiver mettent eux aussi à pied les voyageurs...

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