Consommer moins : objectif réaliste ou vœu pieux ?

Des groupes de travail sur la sobriété énergétique ont été lancés pour mobiliser le secteur public et les entreprises, annonce le ministère de la Transition écologique. Cette démarche s’appuie sur la sobriété énergétique, c’est-à-dire consommer moins ; l’efficacité énergétique, c’est-à-dire consommer autrement ; l’accélération du développement des énergies renouvelables ; la relance de la filière nucléaire française. Le premier but à atteindre sera de réduire de 10 % notre consommation globale dans les deux ans par rapport à 2019 (les tarifs du fuel et du gaz devraient nous y aider…)

« La concertation et le dialogue avec l’ensemble des acteurs publics et privés est au cœur de la démarche » assure le ministère.

Cinq groupes de travail interministériels ont déjà eu lieu : celui d’un « État exemplaire » (qui, par exemple, entretiendrait ses bâtiments), celui des « Entreprises et organisation du travail », celui des « Établissements recevant du public et surfaces commerciales » ; celui du « Logement ». Enfin, celui du « Numérique et télécommunications ». Un autre groupe de travail, dédié aux collectivités territoriales, sera lancé prochainement.

Prise de conscience

Dans le cadre de ces travaux, les acteurs seront invités à construire des feuilles de route avec des recommandations simples et opérationnelles (évitons les usines… à gaz, spécialité bien française). Les résultats de la concertation, ainsi que les propositions de mesures opérationnelles, seront rendus publics fin septembre.

La guerre en Ukraine et le chantage russe sur l’approvisionnement en gaz de l’Europe aura eu le ‘mérite ‘ d’accélérer la nécessaire prise de conscience pour économiser les énergies et sauvegarder tant que faire ce peut la planète. Ainsi, le monde du numérique est invité à plancher pour consommer moins d’électricité dans ses data centers et dans l’envoi des courriels (nous avons aussi, particuliers et entreprises, des efforts à faire dans ce domaine).

Les boutiques climatisées sont priées de laisser fermée la port d’entrée afin de ne pas rafraîchir la rue. Et quand nos ministres ne poseront plus leurs séants dans des voitures climatisées dont le moteur tourne en les attendant, nous ne serons pas encore arrivés au but mais l’on aura déjà fait un (tout petit) bout de chemin...