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Covid : plus de 14 500 professionnels de la coiffure demandent une baisse de le TVA à 10%

Apre ?s l’engouement des premie ?res semaines, la fre ?quentation des enseignes a litte ?ralement de ?gringole ?. Les patrons des salons, de ?ja ? lourdement impacte ?s financie ?rement par le confinement, sont tre ?s pre ?occupe ?s par l’avenir. L’Union nationale des entreprises de coiffure (UNEC), soutenue par plus de 14 500 professionnels, demande une baisse de la TVA a ? 10 %.

« Toute la profession est aujourd’hui a ? la peine car au-dela ? de la pe ?riode de reprise ou ? la re ?ouverture des salons a e ?te ? tre ?s attendue, avec une hausse de fre ?quentation importante pendant 3 semaines, notre secteur est de ?sormais tre ?s inquiet. La crise sanitaire est malheureusement encore d’actualite ? avec un risque re ?el de fermeture massif des salons. Nous constatons aujourd’hui une baisse de la consommation de 15 a ? 40 % qui, nous le craignons, pourrait e ?tre durable et le corolaire du choc e ?conomique subi par notre pays » souligne Christophe Dore ?, pre ?sident de l’UNEC.
Selon l’observatoire de la FCGA (Fe ?de ?ration des Centres de Gestion Agre ?es), le taux d’accroissement du CA de la coiffure sur le 1er trimestre 2020 par rapport a ? la me ?me pe ?riode de 2019 a e ?te ? en baisse de 17,1%. Cette baisse est supe ?rieure sur la pe ?riode a ? celle du secteur des Bars/ho ?tels/restauration.
« Dans ce cadre et pour maintenir l’activite ?, la pe ?rennite ? des entreprises, des emplois et soutenir l’effort de formation des jeunes par nos entreprises, nous demandons au gouvernement que le taux de TVA des services de coiffure soit abaisse ? a ? 10 %. Cette demande est largement soutenue par la profession qui a signe ? en masse la pe ?tition re ?cemment mise en ligne sur change.org  » poursuit Christophe Dore ?.

Une demande légitime

1/ Perte d’une tole ?rance administrative
En vertu d’une tole ?rance administrative datant de 1923, les 15% de « service » - inclus dans le prix des prestations – e ?taient exone ?re ?s de la TVA. Le 29 mars 2001, un jugement de la Cour de Justice Europe ?enne (CJE) a condamne ? la France a ? y mettre fin, jugeant cette exone ?ration non conforme a ? la 6e ?me directive du 17 mai 1977 sur la TVA. Depuis le 1er octobre 2001, les coiffeurs sont assujettis a ? la TVA sur l’ensemble de la prestation. Cette soudaine prise de conscience re ?glementaire est intervenue a ? un moment, ou ? les professionnels de la coiffure ont commence ? a ? souffrir d’un re ?tre ?cissement de leur marge du fait de la lourdeur des charges. Cette de ?cision avait de ?ja ? a ? l’e ?poque relance ? le de ?bat de ?ja ? ancien de l’abaissement du taux de TVA pour les secteurs professionnels en prestations de service et a ? forte employabilite ? de main-d’œuvre, notre secteur e ?tant e ?ligible au taux bas de TVA.

2/ Une augmentation constante des charges
Depuis plusieurs anne ?es, les TPE et les entreprises de coiffure ont encaisse ? le choc de l’augmentation importante des loyers, l’augmentation du cou ?t des matie ?res premie ?res (produits professionnels) de 3% a ? 5% par an. Sans oublier bien su ?r le cou ?t de l’e ?nergie et autres consommables. Par ailleurs, malgre ? les divers dispositifs d’alle ?gement de charges sociales sur les bas salaires, les charges sociales pe ?sent lourd sur les entreprises de coiffure. En effet, la coiffure est une activite ? a ? forte de densite ? de main-d’œuvre et pour laquelle la masse salariale repre ?sente plus de 50 % des charges des e ?tablissements employeurs. Alle ?ger les charges sur les bas salaires c’est bien, mais le but n’est pas de sous-payer les salarie ?s avec paralle ?lement un chef d’entreprise dont les revenus figurent parmi les plus bas du secteur des TPE.

3/ Des prix stables
Force est de constater que la profession n’a pas re ?percute ? toutes les charges supple ?mentaires subies sur les prix de ses prestations.

Photo de Une illustration DR

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