Crise sanitaire et avenir : le TNN à l’heure du dilemme

Par Jean-Michel Chevalier --
le 16 mars 2021

« Réouverture des lieux de culture dans le respect des consignes sanitaires, prolongement de l’année blanche, accompagnement de la jeunesse et de la nouvelle génération d’artistes, création d’un fond de solidarité pour l’emploi avec la reconnaissance des temps de recherche et de répétition, abandon de la réforme de l’assurance chômage, résolution des problèmes sociaux des salariés en fin de droit, en congés maladie ou maternité, financement d’un plan de relance et de compensation des pertes d’exploitation » sont les principales revendications que la direction et les salariés du Théâtre National de Nice ont communiqué urbi et orbi à l’occasion d’une assemblée générale qui s’est tenue hier après-midi sur le parvis du TNN.

Il ne s’agit pas seulement de vœux pieux. Les participants ont évoqué « l’occupation du théâtre » si l’Etat ne vient pas davantage au secours du secteur culturel, aussi impacté par la crise sanitaire que d’autres comme la restauration, l’hôtellerie et le tourisme par la crise sanitaire.

L’équipe du TNN entend associer l’ensemble de la population – et notamment de ses spectateurs – aux revendications dans un esprit de dialogue et d’action qui pourrait donc prendre des formes plus dures.

Depuis huit mois, les équipes du théâtre – artistes, techniciens etc. – continuent à travailler dans le respect des règles sanitaires pour construire de nouveaux projets artistiques et permettre une reprise.

Depuis la semaine dernière, une vingtaine de salles ont été ou sont occupées dans le pays. Un mouvement qui a démarré au théâtre de l’Odéon à Paris. Depuis, Châteauroux, Brest, Niort, Limoges, Montpellier… ont rejoint le mouvement. Les acteurs de la vie culturelle se sont mobilisés, craignant pour l‘avenir de leur secteur et pour la situation des personnels les plus précaires encore fragilisée par cette crise.

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