Dans le Var, la relance

Dans le Var, la relance passera aussi par les territoires ruraux

Les 18 et 19 février, Joël Giraud, secrétaire d’État auprès de la Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les Collectivités territoriales, chargé de la Ruralité, était dans le Var.

Quel est le but de votre venue dans le Var ?

Joël GIRAUD. Ce déplacement dans le Var symbolise tout ce que peut être une ruralité conquérante. Je suis allé à la rencontre des trufficulteurs de la Maison de la truffe d’Aups et du Verdon dans le Var puis j’ai inauguré un espace France Services à Salernes. C’était aussi l’occasion de visiter une friche et de signer la convention Petites Villes de demain de Saint-Maximin. Ces séquences illustrent l’action du Gouvernement en faveur de la ruralité et notre volonté de faire des territoires ruraux des lieux attractifs et dynamiques. Enfin, pour clore ces deux jours, je me suis rendu au lycée agricole Provence Verte, à la rencontre des équipes de l’établissement et des élèves pour échanger avec eux. La dernière étape de cette visite a permis d’illustrer de manière concrète la territorialisation des crédits du plan France Relance, par le soutien au projet de rénovation d’une école à La Roquebrussanne. La relance passe aussi par les territoires ruraux !

Plusieurs villes du Var ont été retenues dans le dispositif Petites Villes de demain.

Que peut apporter un tel dispositif ?

JG. Dans le Var, il existe un déséquilibre entre le littoral et le reste du département. C’est pourquoi la Banque des Territoires, par exemple, va mettre des moyens pour redynamiser les centres-bourgs et que l’État interviendra par le biais de la Dotation des Équipements aux Territoires Ruraux pour financer des projets structurants. Au niveau national, c’est une somme de 1 milliard d’€ qui est réservée dans le Plan de relance. Localement, ce sont les préfets des départements et de région qui sont à la manœuvre.

Indépendamment du Plan de relance, il y aussi un volet consacré aux Petites Villes de demain, soit 3 milliards d’€ au niveau national. Avec ce dispositif, nous sommes du long terme, sur une période de 6 ans. Notre action est impérative sinon, c’est condamner la ruralité au déclin.

Comment le Gouvernement peut lutter contre le sentiment de désertification des services publics dans les campagnes ?

JG. Aucun département ne se ressemble. Ce qui est valable dans les Bouches-du-Rhône ne l’est pas forcément dans le Var. Il faut territorialiser les dispositifs, en luttant contre les habitudes routinières des administrations et en étant aussi pédagogique vis à vis des préfets. C’est pourquoi, il nous arrive de modifier des circulaires d’application parce qu’on découvre qu’elles ne sont pas adaptées au contexte local ou en fonction de la ruralité du département.

Propos recueillis par Gilles CARVOYEUR – Photo PRESSE AGENCE.

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