
Découverte à Nice du nouveau site de maintenance des trains
- Par Marie Marquet --
- le 16 octobre 2025
La halle de maintenance de Transdev accompagne le nouveau service inter-métropole Marseille-Nice. Les travaux principaux sont livrés et la seconde phase se terminera mi-2026.
« Nous voulons disposer d’un outil industriel qui assure la plus grande disponibilité possible du matériel roulant », explique Gwendal Gicquel, directeur général de Transdev RSI (Rail Sud Inter métropoles) lors d’une visite du site de maintenance et de remisage (SMR) de Nice.
Ce site, confié par la région Sud et opérationnel après une construction lancée début 2022, est le pilier de l’exploitation ferroviaire régionale. Le cœur de l’infrastructure est une « halle de maintenance de près de 2 000 m² », que le responsable qualifie de « multifonctions » : toutes les opérations se réalisent sur une voie unique, équipée de colonnes de levage et de passerelles pour intervenir sur la toiture des trains. Elle permet la maintenance préventive et corrective, des inspections des freins aux carénages endommagés ou aux réparations de pantographes, ces dispositifs qui alimentent le train en courant électrique.
La maintenance est essentielle, car les rames parcourent « en moyenne entre 900 et 1 000 km par jour ». Les opérations sont planifiées (préventives), comme les « visites d’inspection des systèmes de freinage » ou le « rechargement des fluides frigorigènes », ou réalisées en urgence (correctives), y compris pour des incidents comme le fait « de heurter un sanglier sur le parcours, c’est arrivé récemment ». Le site est également « éco-conçu ». Il utilise la « géothermie profonde pour réguler la température » et des « cheminées provençales » pour ventiler, évitant ainsi « d’installer de la climatisation par exemple, qui est très énergivore », explique Gwendal Gicquel.
Des agents mieux logés
Ce nouvel outil industriel ne profite pas seulement aux trains : il transforme aussi le quotidien des agents. La halle fermée « réduit de manière considérable les nuisances pour le voisinage parce qu’il n’y a plus de bruit, il n’y a plus de poussière » et offre des conditions de travail « très
largement améliorées », poursuit le directeur général de Transdev. Certains, « assez nombreux, sont des anciens personnels de la SNCF qui nous ont rejoints » et bénéficient de meilleures conditions « sonores et climatiques ». L’infrastructure comprend aussi un bâtiment de bureaux pour la planification et la gestion des mouvements des trains. Le réaménagement global du site, incluant la végétalisation, sera achevé « après l’été 2026 ».
Le projet s’appuie sur un investissement massif : 250 millions d’euros pour les 16 rames Regio 2N (dont la livraison des cinq dernières est prévue entre octobre et novembre) et « à peu près 35 millions d’euros sur la construction de la maintenance et le réaménagement du site dans son ensemble ». Ces moyens se traduisent par une offre voyageurs en forte hausse : « On a doublé l’offre par rapport aux services qui existaient préalablement avec un départ toutes les heures sur une amplitude qui va globalement de 6 heures à 21 heures ».