Des "poires" et des (...)

Des "poires" et des "prunes"

Nourriture industrielle : après l’intoxication qui a conduit à la mort de jeunes enfants ayant absorbé des pizzas contaminées, nous pourrions être tentés de jeter le bébé avec l’eau du bain. Ce serait oublier tous les "bienfaits" que l’agriculture intensive et la nourriture qui en découle, permettant aux Européens de manger à leur faim. Un sort heureux, loin d’être partagé partout dans le monde... Bien sûr, un manquement dans les chaînes de fabrication peut causer une catastrophe elle aussi à l’échelle industrielle, mais la balance bénéfices/risques penche du "bon côté" et il nous faut donc tout à la fois pendre soin du bébé et surveiller l’eau du bain, c’est l’évidence même...

Président du Conseil européen, le Belge Charles Michel a dit tout haut devant les eurodéputés réunis à Stasbourg ce que beaucoup de politiques du vieux continent pensent tout bas, sans oser se l’avouer à eux-mêmes : certes les sanctions prises gênent Moscou mais elles ne sont pas encore décisives pour faire plier le régime de Poutine puisque l’on a perdu tout espoir de ramener celui-ci à la raison. Il faudra donc "tôt ou tard" prendre des sanctions sur le pétrole et le gaz russes. Comprendre : arrêter d’importer ces énergies qui financent la guerre. Les Ukrainiens, à qui on ne demande pas leur avis, préfèreraient sans aucun doute que ce soit le plus "tôt" possible. Il reste à convaincre les opinions publiques des 27. Chaque jour qui passe, nous versons un milliard à la Russie pour son gaz et son pétrole !

Le cynisme a toujours conduit la raison d’état. En matière de mensonges, la Russie est passée maître en voulant faire croire au monde entier qu’à Boutcha et dans d’autres villes comme Marioupol les Ukrainiens se massacrent entre-eux pour faire porter le chapeau à Moscou. Une "mise en scène", selon l’ambassadeur russe en France. Ben voyons ! Heureusement que l’armée de
Poutine est venue au secours de ces civils ukrainiens qui sont plus de quatre millions à avoir fui leur pays pour éviter de tomber dans le piège grossier de la "mise en scène" !

Alors que les séries télévisées sont généralement violentes - elles reflètent en cela l’air du temps - Netflix a pris une décision forte : blacklister Will Smith, coupable d’avoir donné une gifle à la soirée des Oscars. Bon, d’accord, cette réaction impulsive n’était pas "appropriée", mais ce n’est rien par rapport à ce que la plateforme donne à voir chaque jour dans des téléfilms violents. Deux poids, deux mesures : le prix du politiquement correct.


Vous avez sans doute remarqué devant votre télévision que, le soir du premier tour, pour se rendre de l’Élysée à son QG de campagne, la voiture du candidat Macron a allègrement grillé les feux rouges parisiens et dépassé les 50 km/h en ville : pas terrible comme exemple, alors que l’on n’arrête pas de nous bassiner sur la sécurité routière. Et je connais de bonnes poires qui ont pris des prunes pour beaucoup moins que cela...

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