Des pruneaux au goût (...)

Des pruneaux au goût amer

Avouons-le : nous avons respiré lorsque la Pologne, principale victime du missile perdu ayant fait deux morts dans un village frontalier de l’Ukraine, a annoncé que le "pruneau" n’avait pas été tiré depuis la Russie voisine mais provenait, sans doute, du système de défense ukrainien. Cet "incident" illustre le risque de propagation de la guerre aux pays voisins, et de l’entrée dans le conflit de l’Otan "à l’insu de son plein gré". Il suffirait qu’une bombe perdue (pas pour tout le monde) tombe sur le campement des militaires US stationnés en Pologne ou français en Roumanie pour aboutir à une situation incontrôlable. Donc un grand "ouf" pour le moment. Et une petite satisfaction pour Moscou, accusée à tort. Ce qui ne saurait l’absoudre de sa responsabilité dans cette "opération spéciale".

Loin de nous l’idée de ne pas encourager les initiatives qui visent à réduire les pollutions ! Dans nos villes, l’air est par moments irrespirable sous l’effet conjugué de la circulation et des activités humaines. Mais il est à craindre que les bénéfices des mesures pour limiter l’impact des pots d’échappement ne soient annihilés par un mode de vie orienté vers le "toujours plus !" .
Prenez par exemple Nice Ouest, qui a évolué ces dernières années d’un quartier avec une activité modérée au milieu d’espaces de maraîchages en un secteur désormais très urbanisé et peuplé.
On y vit, on y travaille dans de grands immeubles neufs. Une nouvelle ville, riche de dizaine de milliers d’habitants, est venue s’installer là où il n’y avait que des artisans, quelques commerces et des cultures de
carottes ou de salades. Le progrès est passé par là, avec le tramway et l’avenue Simone Veil qui facilitent la circulation entre le stade Allianz Riviera et le commissariat des Moulins. Mais les voies perpendiculaires sont restées au même diamètre moyenâgeux qu’avant cette rapide urbanisation. Résultat : à l’heure des sorties de bureaux, c’est la congestion parce que des flots "contradictoires" de voitures se rejoignent aux mêmes carrefours où elles bouchonnent sous l’effet des feux rouges qui s’additionnent à celui du passage des trams interrompant la circulation. Les rues montant sur les collines sont congestionnées. Les rares navettes qui y circulent sont elles-mêmes prises dans l’étau, ce qui n’incite guère à les prendre : il suffit d’ailleurs de constater qu’à ces horaires il y a en majorité une personne par véhicule…
L’application "Klaxit" censée favoriser le covoiturage dans la Métropole sera la bienvenue pour soulager un tantinet le trafic. Quant à la première Zone à Faibles Emissions (ZFE) promise sur le Quai des états-Unis, elles devrait, si l’on est logique, se voir complétée dans les quartiers où l’on circule mal.

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