Edito : Tout commence

Edito : Tout commence par des chansons

La semaine dernière était encore une heureuse époque mais on ne le savait pas. Nous pouvions siroter en toute innocence un ti punch en dansant sur la chanson aux rythmes antillais de Jacques Higelin :
« Poil dans la main,/
payé à rien foutre,/
regarder la poutre dans l’œil du voisin,/ ?qu’il est donc doux,/ ?de rester sans rien faire,/
tandis que tout s’agite autour de nous… 
 ».

Nous voici maintenant claquemurés, au repos forcé. Le temps qui passait si vite, trop vite, qui nous était si compté, s’étire maintenant en longueur, en langueur monotone, comme les violons de l’automne.

Les bonnes et surtout mauvaises raisons que j’avais « avant » de procrastiner («  je n’ai pas le temps maintenant, je ferai ça plus tard ») n’ont pas disparu puisqu’au troisième jour du confinement, je n’ai toujours pas rangé les piles de paperasses qui s’entassent depuis si longtemps sur mon bureau, pas trié mes tiroirs, ni mes chaussettes, pas encore arrosé les plantes du balcon. Cela faisait au moins six mois que je me promettais le grand nettoyage… pour le week-end prochain.

Du temps, maintenant, j’en ai devant moi, mais il passe si vite, que je n’ai pas le temps… «  Avec le temps va, tout s’en va… », même les bonnes résolutions. Bon, alors, mes paperasses, mes tiroirs et mes chaussettes, je m’y mets… dès demain, promis, juré !

Et puisque maintenant je ne peux plus « gambiller » avec la compagnie créole, Jacques Higelin ou Harry Bellafonte, je m’en vais de ce pas me resservir un ti punch, et sans modération. A priori, je ne risque pas un contrôle de la maréchaussée lors de mes déplacements entre le canapé et le fauteuil.
Alors gardons le moral, prenons… du bon temps, et santé !

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