Elections CCI : Jean-Pierre SAVARINO a "beaucoup de raisons de rester"

Pourquoi être à nouveau candidat et pourquoi une liste "au service du changement" ?

 Pour plusieurs raisons. La première, c’est que nous avons traversé des moments extrêmement compliqués pendant cette mandature : les attentats, les gilets jaunes, la crise Covid, la tempête Alex. Cela a retardé un certain nombre de projets puisqu’on a dû mobiliser la capacité de la Chambre quasiment sur toutes ces crises. Les entreprises avaient besoin qu’on les accompagne. Cela nous a permis de montrer l’utilité de la Chambre mais les projets qu’on avait démarrés ne sont pour l’instant pas terminés. Et vous savez comme moi qu’il y a un danger qui guette les chambres, c’est le financement. Le gouvernement a décidé de réduire de plus en plus le financement et a demandé aux chambres de prendre leur autonomie. Pour cela, il faut développer un certain nombre de projets. Vous pouvez aussi vous poser la question, pourquoi je reste, après toute l’agitation médiatique (liée aux révélations de Mediapart à propos du rapport de l’Agence française anticorruption, ndlr). Un chef d’entreprise n’abandonne pas quand il est en difficulté. On résiste et on essaie d’aller au bout. Je suis un homme intègre. Je ne veux pas céder à la pression. J’ai aussi un devoir moral vis-à-vis de ma famille et de l’entreprise que je dirige. Et je ne veux pas abandonner les salariés de cette Chambre. Cela me donne beaucoup de raisons pour rester.

Quels dossiers n’ont pu être terminés ?

 On a deux dossiers d’installation d’infrastructures dans le domaine des déchets verts. On a aussi des développements de zones d’activités. On a beaucoup de sujets sur lesquels on a déjà avancé. Certains sont avancés à 15 ou 20%, d’autres à 40 ou 60%. Après il y a des prises de décision et puis n’oublions pas, nous sommes un établissement public donc il faut que la tutelle nous donne le feu vert pour pouvoir le faire.

En quoi consistera le changement ?

 Les changements vont être dans les orientations et dans le management. Ce qui est important, c’est le mode de fonctionnement interne qu’on va avoir au niveau de la Chambre. Le besoin aujourd’hui, c’est d’amener de la jeunesse et de l’envie. C’est aussi d’arriver à construire avec des gens qui ont de l’expertise, des qualités humaines et professionnelles. Une CCI, c’est une multitude d’activités et il faut aussi une multitude de savoir-faire. Pour avoir des gens compétents autour de vous, il faut avoir un projet qui fédère et, surtout, des gens qui s’impliquent.

Fabienne Gastaud et Cédric Messina conviés à de hautes responsabilités

Fabienne Gastaud et Cédric Messina conviés à de hautes responsabilités @S.G

Si la liste UPE06 venait à l’emporter, Fabienne Gastaud, directrice générale de WIT, déjà élue à la CCI Nice Côte d’Azur (commission Energie), et Cédric Messina, président fondateur de My Coach, occuperaient les premiers rôles derrière Jean-Pierre Savarino. "Ces deux personnes vont occuper des postes très importants. Elles font la campagne avec nous car c’est une équipe. C’est aussi ça le changement" a assuré le président de l’UPE06, Philippe Renaudi, qui vise, lui, la présidence de la CCI de région. "On a rajeuni, on a féminisé. Presque toutes les branches sont représentées (…) avec une liste qui couvre tout le territoire, même les vallées", a-t-il poursuivi. "Quand Jean-Pierre (Savarino) est venu me chercher il y a cinq ans, j’ai dit oui (…) mais je me suis demandé ce que j’allais faire. En fait, je me suis vite rendu compte qu’avec de l’envie, du travail et de la motivation, on pouvait faire bouger les choses", a confié Fabienne Gastaud. Cédric Messina a de son côté annoncé qu’il y avait "une transition à faire avec les générations. Ce qui est important chez nous, c’est le relais". Il a par ailleurs décidé de démissionner de son poste de co-président à la French Tech Côte d’Azur (FCTA) pour être "exemplaire" et "ne pas jouer sur plusieurs tableaux à la fois".