En avril, plus d’un million d’inscrits supplémentaires à Pole emploi
- Par Gilles Carvoyeur --
- le 9 juin 2020
Beaucoup de salariés en contrats courts (intérims CDD) étaient déjà inscrits à Pole emploi en catégories B et C, mais pas tous indemnisés.
D’ailleurs, ils travaillaient un peu et touchaient un peu d’ARE (ou pas, selon leurs revenus). Certains ne travaillent plus du tout, donc ont basculé vers A. De plus, sur le cumul activité partielle (AP) / assurance chômage, en catégorie A, il n’est pas possible de cumuler AP et Allocation chômage (ARE).
CHUTE DE L’INTERIM
« L’AP ne peut pas expliquer les bascules massives de B et C vers A. En revanche, en catégorie B et C, on peut avoir des gens qui touchent à la fois l’ARE (chômage) et leur salaire alors qu’ils ne travaillent pas du tout car ils ont en été mis en activité partielle. Sur la cohérence entre la chute de l’intérim (et plus généralement de l’emploi en mars) et les entrées en ABC pour fin de mission d’intérim et fin de contrats courts, il faut avoir en tête que les intérimaires étaient pour beaucoup d’entre eux déjà en catégories B et C (en activité réduire, indemnisés ou non). Ils ont donc basculé en A », constate la DARES.
En avril, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A en France (hors Mayotte) enregistre sa plus forte hausse (+843 000 par rapport à mars, soit +22,6 %), pour s’établir à son plus haut niveau depuis le début de la série en 1996 (4 575 500).
« Sur trois mois, 1 065 200 demandeurs d’emploi supplémentaires sont enregistrés dans cette catégorie. En avril, le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B, C) diminue fortement (-633 600, soit -29,9 %). Ainsi, trois quarts de la hausse du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A est alimentée par des personnes inscrites en catégories B et C en mars. Au total, l’effectif des catégories A, B, C s’accroît de 209 300 au mois d’avril (soit +3,6 %) » conclut la DARES.