Énergie : De nombreuses

Énergie : De nombreuses aides pour les entreprises

Les dispositifs ont été présentés mardi au siège de la Chambre de commerce et d’industrie Nice Côte d’Azur à Nice. Le préfet a promis une meilleure communication.

Vingt demandes seulement. Jean-Paul Catanese, directeur départemental des finances publiques, s’est étonné du faible nombre de demandes auprès du guichet d’aides au paiement des factures de gaz et d’électricité. Au 10 janvier, 20 avaient été déposées dans les Alpes-Maritimes, pour un montant total de près de 447 000 euros (2 152 demandes au plan national pour plus de 246 millions d’euros). « Soit on fait mal notre travail, on explique mal, soit les entreprises n’ont pas encore reçu les factures avec une augmentation  », a-t-il avancé. Il a encouragé les chefs d’entreprise à demander ces aides, indiquant qu’il y avait des délais de traitement de 10 à 12 jours. Il a énoncé les différentes aides possibles, en fonction de la taille de l’entreprise. Pour les TPE : le bouclier tarifaire sur l’électricité, la garantie de prix, l’amortisseur électricité, le guichet d’aides au paiement des factures de gaz et d’électricité, le report du paiement des impôts et des cotisations sociales, l’étalement des factures d’énergie et le règlement des litiges avec les fournisseurs. Pour les PME : l’amortisseur d’électricité, le guichet d’aides au paiement des factures, le report du paiement des impôts et des cotisations, l’étalement des factures et le règlement des litiges. Enfin, pour les ETI et les grandes entreprises : le guichet d’aides et le règlement des litiges. « Je sais qu’on reproche à ce système (d’aides) d’être compliqué mais il l’est parce que les situations sont très diverses », a plaidé M. Catanese. Il a ajouté qu’il y avait dans chaque département un conseiller dédié à la sortie de crise. Dans les Alpes-Maritimes, il s’agit de Jean-Marc Bouvet. « À la Chambre, nous avons plusieurs personnes mobilisées sur le sujet. Il faut penser à nous appeler mais c’est parfois difficile quand on est en situation de crise », a déclaré Jean-Pierre Savarino, président de la CCI Nice Côte d’Azur.

Les chefs d’entreprises sont venus nombreux dans le but de trouver des réponses à leurs difficultés. ©Pierre Nicolle/Préfecture 06

« Temporairement »

Dans le détail, notamment à propos du bouclier fiscal, Jean-Paul Catanese a rappelé qu’il s’adressait uniquement aux TPE (moins de 10 salariés et dont le chiffre d’affaires est inférieur à deux millions d’euros) avec un compteur électrique d’une puissance installée inférieure ou égale à 36 kVA. Dans ce cas, la hausse du prix sera limitée à 15 % à partir de février 2023. Pour les TPE qui sont au tarif réglementé, le fournisseur appliquera automatiquement le bouclier tarifaire. Pour celles qui ont des prix non réglementés, « il faut remplir une attestation  », a souligné Gérald Cotinaut, directeur régional EDF développement et territoire Méditerranée. Il a ajouté que depuis le 16 janvier, EDF avait commencé à envoyer un mail d’information à 600 000 clients et que depuis cette même date, un numéro d’appel dédié avait été mis en place, avec 500 téléconseillers. M. Cotinaut a aussi répondu à un entrepreneur qui faisait état d’un contrat renégocié à l’automne à un prix très élevé, multiplié par cinq par rapport à sa facture précédente : EDF n’a fait que répercuter à ses clients le prix du KWh à ce moment-là sur le marché. S’il a baissé en janvier, il était à des niveaux très élevés entre septembre et décembre. Problème pour les entreprises qui ont renégocié leur contrat dans cette période : les prix sont insoutenables pour leur trésorerie et les contrats ne peuvent pas être résiliés avant un an, à moins de payer de lourdes indemnités aux fournisseurs.
Les aides proposées sont indispensables mais insuffisantes. « L’État peut amortir temporairement le choc mais il ne peut pas le faire disparaitre », a concédé Christian Delhomme, directeur départemental de la Banque de France. De son côté, le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez a prévenu que ce n’était « pas seulement un mauvais moment à passer  » mais « une nouvelle donne économique ». « On doit faire mieux en termes de communication sur l’ensemble du territoire » des Alpes-Maritimes, a-t-il assuré au sujet des aides disponibles. Il a annoncé qu’il allait demander à ce que les Maisons France Services, une trentaine dans le département, fassent rapidement office de guichet d’information.


UTILE
Les contacts dédiés à la Direction départementale des finances publiques :
Numéro national pour les questions relatives aux modalités d’une demande d’aide : 0806 000 245
Numéro du conseiller départemental à la sortie de crise, Jean-Marc Bouvet :
04 92 17 76 04 ou 06 61 17 84 70 (mail : [email protected]

Photo de Une : DR S.G

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