Energie : y aura t-il

Energie : y aura t-il encore du gaz à Noël ?

Ce n’est pas gagné : alors qu’un bras de fer économique oppose l’Europe à la Russie suite à l’invasion de l’Ukraine, il est certain que l’on va au devant de difficultés pour l’hiver 2022/23 tant nous sommes dépendants des importations du gaz de Moscou.

"Faire des efforts"

Le président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Jean-François Carenco, juge en effet que la conjugaison des difficultés d’approvisionnement provoquées par la guerre et la baisse de la production d’électricité nucléaire d’EDF vont se faire sentir si rien n’est fait d’ici-là.
Il appelle l’ensemble des Français à faire, dès maintenant, des économies d’énergie, comme à l’époque du premier grand choc pétrolier (1973) qui avait vu les prix de l’or noir quadrupler. Pour lui, il faut donc « économiser du gaz et de l’électricité en France dès maintenant sinon cela pourrait mal se passer l’hiver prochain  », invitant chacun à faire des efforts. Dans son viseur, les particuliers qui devraient baisser la température de leur logement, limiter la climatisation en été et l’éclairage tout le temps, et réduire leurs consommations d’énergies, mais aussi les industriels.

Car ce ne sont pas les 10 % de gaz de pétrole promis par les Etats-Unis qui suffiront à conserver le mode de vie « d’avant ». Et il manque en Europe des terminaux pour recevoir les navires méthaniers et leurs cargaisons. Moscou le sait bien et joue de cette arme, sachant que des pays comme l’Allemagne sont très dépendants. Les énergies renouvelables ne seront pas non plus assez importantes pour joindre les deux bouts. Quant à l’électricité nucléaire, du fait de la fermeture de centrales pour cause de maintenance, sa production est revenue au niveau de 1991...

« Il y a urgence à accélérer. La crise que nous traversons doit permettre de comprendre que l’intérêt collectif prime sur l’intérêt individuel  », insiste Jean-François Carenco.

Visuel de Une : illustration DR

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