Énergies douces : la Région a pour ambition de développer cette filière industrielle

Cette conviction, il l’a partagée à Marseille lors du Forum de l’Industrie de demain organisé par l’UIMM régionale.
Elle repose sur le Fond d’Investissement pour les Entreprises de la Région (FIER) qui finance près de 30% d’entreprises "vertes " comme DualSun, spécialiste des panneaux solaires qui a bénéficié de 500 000 € d’aide, ou d’Enogia specialisée dans la géothermie.

Les énergies décarbonées sont pour Renaud Muselier une opportunité qui doit être saisie par le tissu industriel régional qui a des compétences techniques et humaines pour répondre aux besoins de la société et à l’urgence climatique.

Pour Renaud Muselier, la Région Sud Paca a le potentiel d’avoir "une COP d’avance (DR)

 Photovoltaïque  : "Nous avons la région la plus ensoleillée de France (300 jours/an) et nous devons l’exploiter. À travers notre appel à projet solaire, nous consacrons plus de 10 M€ par an pour le soutien de projets d’autoconsommation, le raccordement de parc solaire, ou encore dans l’équipement de toitures photovoltaïques sur les toits de nos lycées".

 Éolien flottant : "Nos 1 000 kilomètres de côtes, notre Mistral font de cette région un terrain de jeu idéal pour l’éolien flottant. J’ai souhaité avec d’autres présidents de région alerter le gouvernement sur cette filière qui ne demande qu’à être accélérée. Nous sommes prêts à recevoir le projet Provence Grand Large, des fermes commerciales, à créer une filière durable et non délocalisable".

 Hydrogène et biogaz : L’usine de méthanisation de Sormiou transforme les boues des eaux usées en bio méthane. L’hydrogène est un vecteur essentiel au mix énergétique, ce carburant renfermant trois fois plus d’énergie que l’essence. La Région consacre 2 M€ par an pour le développement de ces projets, notamment pour le stockage d’énergie ou l’installation de stations hydrogènes dans le Var. Autant d’opportunités et de marchés à saisir par les entreprises du Sud, bien placées pour prendre le tournant économique, écologique et digital de la révolution numérique déjà en cours.

"Les énergies décarbonées sont un vecteur économique indéniable. Les formations aux métiers de demain offrent à nos jeunes la possibilité de travailler dans ce secteur d’avenir en adéquation avec leurs valeurs. Dix mille étudiants de grandes écoles ont déjà signé un manifeste pour un réveil écologique. Ils ne veulent pas aller travailler dans des entreprises polluantes" a conclu le président de région.

Sur les Alpes-Maritimes, les entreprises installées dans Nice Éco-Vallée travaillent sur la mutation et l’écologie durable. Si les nouvelles technologies associées aux énergies ne sont pas exemptes de défauts, elles constituent malgré tout une avancée pour le climat et l’environnement. À l’heure où "la maison brûle", c’est une orientation qui devient forcément prioritaire.