Ne me faites pas dire ce

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit !

Encore mieux qu’avec les découvertes des scientifiques, nous savons maintenant grâce à Donald Trump que toutes les vérités sont (très) relatives, et même qu’elles peuvent faire l’objet d’informations "alternatives", qui en disent long sur la façon dont notre réalité est distordue.
Ainsi, nous ne dirons pas ici que Poutine est un tyran sanguinaire, qui met en prison ses opposants, exerce un chantage sur le gaz et massacre en Ukraine. Mais on se permettra d’affirmer que le boss du Kremlin a bien des difficultés à diriger son pays envahi par des malfaisants, et que la seule façon pour lui de se sortir de cette situation est de repositionner ses exportations énergétiques tout en mettant en œuvre les moyens nécessaires pour que ses voisins ukrainiens arrêtent d’enquiquiner ses soldats dans cette "opération spéciale" destinée à faire le bonheur de Kiev malgré elle.

De la même façon, nous n’affirmerons pas que Bruno Le Maire, grand argentier depuis cinq ans d’un pays au bord de la faillite, est plutôt gonflé lorsqu’il annonce vouloir refiler la patate chaude aux parlementaires pour trouver le moyen de faire des économies. Nous préférerons dire ici que la
dérive des comptes publics accompagne celle des continents depuis 45 ans, que les députés n’avaient qu’à se débrouiller pour se
trouver une majorité absolue dont les électeurs, ingrats, les ont privés si injustement à la fin juin, après tant d’efforts pour continuer à tirer sur le chéquier du "quoi qu’il en coûte" pour des plans d’avenir et autres projets
mirifiques et onéreux. Après tout, les contribuables n’ont que ce qu’ils méritent, car il va sans dire que toutes les responsabilités sont de leur côté, alors que Bercy et Le Maire n’ont bien entendu aucun pouvoir
d’influer sur le cap du navire et, peut-être, sur le naufrage qui s’annonce.

De la même façon, loin de nous la volonté d’asséner que la Russie fait un ignoble chantage à la faim en bloquant les exportations de blé. Après tout, nous n’en serions pas là si les pays dépendants des céréales de l’empire et de son voisin ukrainien, comme la Somalie ou l’Égypte, avaient climatisé leurs déserts et s’étaient lancés dans une agriculture, forcément bio et responsable.
Enfin, on ne dira pas que l’on est en plein dans une nouvelle vague de Covid mais que le virus a déjoué les politiques de santé, ce qui ne se fait pas dans un monde civilisé.

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