Étude APEC : Ingénieur,

Étude APEC : Ingénieur, une denrée rare en PACA

Les chiffres de 2021 ne sont pas encore connus mais la tendance est à "un rebond plus fort" en Provence-Alpes-Côte d’Azur que pour le reste de la France, après la décrue des recrutements de cadres en 2020, selon Anthony Fumard, délégué régional APEC Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse.
Il s’appuie sur les offres d’emplois de 2021, en hausse de 46% en PACA (contre environ 40% au niveau national). "Dès fin juin, on a senti un retournement de marché avec des carnets de commandes et des recrutements à la hausse. Mais on l’a surtout senti depuis début septembre", confirme Steeve Plateau, consultant relations entreprises.

Et les postes les plus recherchés sont dans l’ordre : les ingénieurs et cadres d’étude, recherche et développement dans l’industrie, les ingénieurs et cadres d’étude, recherche et développement en informatique et les
ingénieurs et cadres technico-commerciaux.

"On a un vrai décalage entre l’offre et la demande", explique Julie Roynette, responsable du centre APEC de Nice. "Il y a une grande technicité dans les métiers de l’industrie et nous avons des cadres qui n’ont pas ces compétences techniques. Tout s’accélère mais la formation ne s’accélère pas pour nos cadres".
Anthony Fumard précise que dans la région, "dès qu’on sort des zones urbaines, le recrutement est rendu très compliqué".

La responsable d’une PME de services aux entreprises de Manosque livre son témoignage dans l’étude  : "Les difficultés, très sincèrement, moi qui suis issue de la région parisienne, je dirais plus que c’est le packaging salarial sur la région où on a beaucoup d’offres d’emploi avec des salaires, des avantages qui sont quand même moins importants et moins attractifs que sur de grandes métropoles".

Pistes d’actions

Autre point de difficulté : beaucoup de jeunes se forment dans la région et partent. Il semblerait que le coût de la vie et le coût des logements soient en cause pour expliquer cette tendance.
L’APEC propose des pistes d’actions pour les entreprises, avec cinq leviers possibles à actionner  :
1-développer sa promesse employeur,
2- cultiver sa marque employeur,
3- professionnaliser son recrutement,
4- faciliter l’intégration et
5- valoriser son territoire.

Pour la promesse employeur, il s’agit, dans le détail, de "parler de l’intérêt et du sens des missions proposées", de "faire part des perspectives de formation et d’évolution", de "proposer un package salarial cohérent", de "communiquer sur les avantages offerts et, selon le poste, sur la possibilité de télétravail, d’aménagement des horaires" et, enfin, de "valoriser les dispositifs favorisant la qualité de vie au travail et l’équilibre vie privée/vie professionnelle".

Au sujet de la marque employeur, l’APEC recommande de "rendre visible et attractive son entreprise sur Internet, dans des salons", de "communiquer sur ses valeurs, son écosystème économique et ses métiers" et de "communiquer sur ses bonnes pratiques".

Prochain événement APEC : 2e édition Newjob days

L’APEC, en partenariat avec l’ANDRH et Pôle emploi, organise des webinaires du 31 janvier au 4 février, de 12h30 à 13h30, avec l’objectif de "raccourcir la distance entre le monde de l’entreprise et celui des jeunes", diplômés ou étudiants.
Chaque jour, trois entreprises (elles sont 19 au total), se présenteront et échangeront sur les opportunités offertes aux débutants, aux alternants et aux stagiaires. La première édition, en février 2021, avait réuni 16 entreprises et plus de 200 jeunes.

Prochain salon national à l’Arena du Pays d’Aix, le 28 avril

Ce salon, consacré aux compétences cadres, a été pensé pour "favoriser des modes de recrutement diversifiés". Des ateliers sont prévus pour accompagner les cadres ainsi que des stands de mise en relation pour "rendre visibles (les) Top Entrepreneurs".
Il y aura un Village des TPE/ETI/PME avec 50 à 60 entreprises regroupées par territoire.

Photo de Une : De gauche à droite : Steeve Plateau, Julie Roynette et Anthony Fumard. ©S.G

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