Fête de la Châtaigne : Quand le haut-pays s’invite à Cagnes-sur-Mer

Par Manon Laniel --
le 28 novembre 2025

Malgré le froid dimanche 23 novembre, la 26e édition de la Fête de la Châtaigne a réchauffé le centre-ville de Cagnes-sur-Mer. Animations, traditions et gourmandises ont attiré petits et grands.

« Chauds les marrons, chauds ! », lance Christophe Gasquet, gérant de l’entreprise familiale Charlie Marron.

Parti à 4 h du matin avec ses équipes de Collobrières, dans le Var, il a tenu à être là dès l’ouverture, prêt à servir ses châtaignes grillées dans une ambiance qu’il connaît depuis plus de vingt ans. À 10 h, la place de Gaulle s’est animée d’un seul souffle, portée par les groupes folkloriques du haut-pays, Lo Cepon et Escapado. Tambours et chants ont planté le décor avant le défilé d’animaux, parti à 11 h de l’office du tourisme, conduisant la foule jusqu’à la place principale. Le maire de Cagnes-sur-Mer, Louis Nègre, rappelle l’attachement de la ville à ce rendez-vous : « C’est une des manifestations les plus importantes de Cagnes. Cette fête, c’est 26 ans de traditions et un lien fort entre le littoral et le haut-pays. » Dans le public, les habitués ne manquent pas. Marcel, 71 ans, retraité niçois, revient chaque année avec sa petite-fille : « On retrouve ici les traditions de nos montagnes, les spécialités, le défilé des animaux. C’est un rendez-vous familial. » Zoé, 11 ans, collégienne à Saint-Laurent-du-Var, a des objectifs bien précis : « J’aime bien manger des châtaignes et aller au stand de sandwich raclette, c’est la tradition ! » Son père, Laurent, résume l’ambiance : « C’est bon enfant et on découvre tout l’univers de la châtaigne, en pâte à crêpe, en confiture, en gâteaux. Alors on n’hésite pas à déguster. »

Les artisans au cœur de la manifestation

Pour les producteurs, la journée est incontournable. « On est venus à quatre locomotives ce matin, précise Christophe Gasquet. C’est de la préparation, mais on voulait être là pour la vente, la dégustation gratuite et retrouver le public. »
Autour de la place de Gaulle et jusqu’au cours du 11-Novembre, miel, huiles d’olive, charcuteries, fromages et confitures occupent les étals, sous les regards des visiteurs qui circulent en continu. Les plus jeunes passent d’une activité à l’autre : balades à dos d’ânes ou de poneys, ateliers de feutrage de laine, fabrication de beurre, plantations ou découverte des métiers d’antan. Pendant ce temps, les sculpteurs et tourneurs sur bois captent l’attention avec leurs démonstrations, tandis que les manèges « La Belle roue » et « La cabane de jardin » tournent grâce à l’énergie… des parents, invités à pédaler pour les mettre en mouvement. La gastronomie locale complète le tableau. Les restaurants du centre-ville servaient la traditionnelle daube et polenta au prix unique de 15 €. « C’est une belle journée pour la ville et pour ceux qui aiment nos traditions, conclut Louis Nègre. Il y a de la convivialité, de la culture et du plaisir pour toutes les générations. »