François de Canson fait 6

François de Canson fait 6 propositions pour la guerre du feu

Vice-président de la Région en charge des risques majeurs, François de Canson fait 6 propositions pour améliorer la guerre du feu.

Ces 15 dernières années, on a fermé 800 casernes de pompiers en France et supprimé 1 000 camions. Et, aujourd’hui, il manque 62 000 sapeurs-pompiers. Depuis 2005, l’effectif est passé de 252 000 à 190 000, soit une baisse de 62 000 hommes.

6 PROPOSITIONS CONCRETES ET URGENTES

Aujourd’hui, la guerre du feu change de visage car il n’y a plus de front et d’arrière, mais une guerre totale sur le territoire français, avec des SDIS moins préparés que d’autres. Elle subit une forme d’écologie dogmatique, comme l’a démontré le méga-feu de la réserve régionale des Maures, en 2021, dû à un entretien défectueux.
«  La guerre du feu exige des moyens ! L’aviation sert à affaiblir l’ennemi, avant d’envoyer les fantassins. Or, aujourd’hui, on envoie les fantassins sans avoir assez affaibli l’ennemi, d’où la nécessité de commander des Canadair supplémentaires », explique François de Canson.

Pour mieux combattre les incendies, l’élu régional fait 6 propositions : « Premièrement. Les collectivités doivent pouvoir louer en urgence des hélicoptères en cas d’incendie massif. La Région veut le faire. Bien évidemment, les moyens aériens ou les hélicoptères seront mis à disposition des SDIS. Pour cela, il faut adapter la règle des marchés publics dans le cadre de l’urgence.
Deuxièmement. La Région est prête à participer à l’achat d’un troisième Canadair français dans la commande européenne (12 aujourd’hui dont 9 opérationnels). Le Commissaire européen a confirmé la faisabilité de cette proposition pour une livraison en 2025-2026.

Troisièmement. La Région peut mettre à disposition le personnel de la Région qui est pompier volontaire durant les mois à risque et inciter au volontariat par des campagnes de sensibilisation aux risques.
Quatrièmement. La solidarité nationale doit jouer avec l’implication de l’État, notamment sur le financement des pistes DFCI pour lequel l’État devrait intervenir à hauteur de 1 + 1 par rapport au financement de la Région. De manière générale, l’État devrait avoir une politique financière plus ambitieuse pour soutenir les collectivités dans la lutte contre l’incendie où aujourd’hui elles sont seules à financer les SDIS.

Cinquièmement. Il faut exiger des moyens aériens supplémentaires, à la vue de la modification du contrat géographique pour mettre en place une solidarité entre les Régions).
Sixièmement. Nous devons alléger les normes environnementales, pour pouvoir réaliser des travaux en forêt. C’est pourquoi je me bats pour le pélicandrome de Hyères ».

Photo Alain BLANCHOT (PRESSE AGENCE).

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