Georges Tredici : "N'oubl

Georges Tredici : "N’oublions jamais le massacre d’Oran" !

A Oran le 5 juillet 1962, des centaines de Français ont été massacrés dans d’atroces conditions, livrés à leurs bourreaux, dans l’indifférence du Gouvernement.

L’armée française a pour ordre de rester dans ses casernes. Le maintien de l’ordre a été abandonné au Front de Libération National (FLN). A midi dix très exactement, les rapts d’Européens, des musulmans considérés comme des partisans de l’Algérie française sont tués dans des conditions d’une barbarie inouïe à Oran et ailleurs en Algérie. Les harkis payent un tribut effroyable à la haine démente du FLN. Pendant de nombreuses heures, le massacre est général. C’est l’enivrement de la vengeance, des scènes de rafles, de tortures, d’abominations absolues. L’Algérie indépendante se baptise dans le sang et dans l’indifférence coupable de l’Armée française.

Le soir même, le général de Gaulle apparaît à la télévision pour annoncer cette indépendance. Pour les Français de métropole, la guerre est finie. Pour ceux d’Algérie, c’est l’exode interminable qui commence, abandonnant tout ce qui a fait leur histoire, leurs maisons, leurs amis, sachant qu’ils ne reviendront plus.

SILENCE DE L’ETAT

Président de « Nous autres à La Londe », Georges Tredici ne peut pas oublier ces heures tragiques : « Nous sommes rassemblés, au nom de tout ce que nous devons à nos familles, à notre histoire et au devoir de mémoire. Nous sommes ici, malgré le silence de l’État français, pourtant si prompt à se préoccuper de massacre sous d’autres latitudes et à donner des leçons à la terre entière. Nous sommes ici pour dire que les Français d’Algérie ont droit à la mémoire, que leurs souffrances sont d’autant plus insupportables qu’elles leurs ont été infligées à cause de la passivité de leur État, de leur Gouvernement. Quel Français de 2022 connaît cet événement ? Quel film ou téléfilm a été consacré à ces massacres ? Aucun. Pour les pieds noirs, c’est la triple peine : assassinés par les tueurs du FLN, chassés de leur sol natal, condamnés à perpétuité sans remise de peine par une certaine classe politique. N’oublions jamais » !

Georges COCHET – Photo PRESSE AGENCE.

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