Gravic Group : L'éclectism

Gravic Group : L’éclectisme au service de l’industrie

Basé à Mouans-Sartoux depuis 40 ans, le spécialiste du marquage industriel et de la découpe technique mise sur la diversification et la technologie pour renforcer sa présence mondiale.

Impression, découpe, technologie. Trois substantifs pour un univers. Trois mots-clés pour tenter de définir l’activité de Gravic Group. Plastique, industrie, étiquette, complexage..., on en ajouterait volontiers quelques-uns pour préciser le propos, tant les compétences de cette entreprise azuréenne sont multiples, à l’image des secteurs d’activité dans lesquels elle est devenue un acteur international. électronique, électroménager, informatique, plasturgie, médical, pharmaceutique, automobile, énergie, cosmétique..., Gravic Group est le fournisseur de filières variées qui bénéficient d’un savoir-faire évolutif adapté aux besoins de notre temps. Des fonds de compteurs équipant les tableaux de bord des voitures aux éléments d’étanchéité et d’isolation thermique des produits high-tech, en passant par d’innombrables adhésifs, joints, faces avant de claviers, décors de présentoirs..., la société manie l’art du marquage et de la découpe. En particulier quand ces tâches imposent une haute complexité technique.
"Implantée à Mouans-Sartoux depuis 1981, l’entreprise a bien changé depuis sa création par mon père en 1967", indique Patrice Jacquemin, l’actuel PDG d’un groupe dirigé de concert avec son frère Olivier. "L’aventure a débuté à Antibes avec la gravure chimique sur aluminium, puis l’affaire familiale a grandi en se déployant sur le marché des circuits imprimés, servant notamment IBM, Legrand ou encore Télémécanique. L’avènement du mobile, au milieu des années 1990, a été synonyme d’une forte croissance pour Gravic qui, avec ses étiquettes, joints en mousse et autres filtres acoustiques ou de protection, fournissait à cette époque pas moins de 16 pièces incluses dans les téléphones Sagem et Alcatel".

Trois usines pour une influence mondiale

Des savoir-faire diversifiés DR JP

Après avoir racheté la structure en 1997, en la dotant rapidement d’une nouvelle usine, Patrice et Olivier Jacquemin ont réinventé leur entreprise. Histoire de mieux répondre aux crises. "Nous avons d’abord décidé, en 1999, d’ouvrir un deuxième site de production en Tunisie pour faire face à la pression qui s’exerçait sur certains de nos coûts. Puis un troisième en Hongrie, en 2005, pour suivre la délocalisation dans ce pays de deux de nos principaux clients, IBM et Hewlett-Packard". Au lendemain des perturbations planétaires liées au cataclysme des subprimes, Gravic est allé jusqu’à revoir ses desseins traditionnels. "Le retrait du géant de la téléphonie Nokia, qui représentait un important débouché, nous a obligés à une restructuration et une diversification".
Les frères Jacquemin, désormais actifs dans l’automobile, le médical ou encore la cosmétique de luxe, ont fait du groupe une marque capable de satisfaire les attentes des plus grands comptes. On ne livre pas 32 usines de Schneider Electric aux quatre coins du globe par hasard... "Notre aptitude à alimenter un marché mondial, grâce à nos trois sites de fabrication, fait partie de nos atouts", souligne Patrice Jacquemin. Avant de citer d’autres arguments : "ISO 9001, ISO 26000, IATF 16949, nos usines sont certifiées par plusieurs normes. Elles font partie de notre ADN. En outre, notre implantation dans des pays low cost nous permet d’être compétitifs, mais nos clients nous font aussi confiance parce qu’ils savent que nous aimons relever les défis". Et d’évoquer un process industriel sans cesse modernisé via des investissements conséquents : "En 2020, en dépit de la crise, nous avons engagé près de 15% de notre chiffre d’affaires pour étoffer notre potentiel technologique". Selon Patrice Jacquemin, l’avenir de Gravic passe inévitablement par l’industrie 4.0. "Nous sommes engagés dans une digitalisation et une automatisation accrues à tous les niveaux de l’entreprise. Des évolutions qui vont valoriser les métiers de nos collaborateurs".
Autre visée stratégique : la Chine, terre d’une meilleure proximité avec certains clients, d’un sourcing optimisé et de nouveaux prospects. "La Covid-19 nous a empêchés d’y ouvrir une entité l’an dernier. Ce sera pour 2022".

Photo de Une : Patrice Jacquemin, PDG du groupe, inscrit Gravic dans l’industrie 4.0. DR JP

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