Haro sur les Pavarotti

Haro sur les Pavarotti de basses-cours !

- Après "Maurice" condamné à l’exil, voilà que dans la bonne ville de Rochefort "Coco" a été condamné à 500 euros d’amende pour troubler le sommeil d’une voisine.

Bien sûr vous avez lu "Les animaux malades de la peste". Les affaires évoquées en ce mois de juillet par les tribunaux ne concernent cependant ni le lion ni l’âne, mais de simples coqs, dont le grand tort est de pousser un peu trop la vocalise.
Pour arriver à ce jugement, nos confrères de France-Info nous apprennent que la justice n’a pas lésiné sur les moyens : constat de la police municipale bien sûr, mais aussi rien de moins que... la venue du juge sur place pour constater le trouble causé par le gallinacé.
Même le New York Times consacre un article à nos coqs qui se prennent pour Pavarotti de bon matin ! Et les pétitions de soutien aux Caruso des basses-cours se multiplient sur le net...
Mais l’histoire de Coco ne fait plus rire du tout son propriétaire qui a déjà dépensé près de 2 000 euros en frais de justice. Et le voilà maintenant parti en appel.
Il y a quelques années, un couple de résidants secondaires ayant acquis une bicoque dans un petit patelin de la France profonde avait fait condamner la commune au motif que les cloches de l’église les dérangeaient. Elles étaient pourtant en service bien avant leur arrivée et ils ne pouvaient ignorer leur existence. Mais quand on est en présence de cloches...

- Les GAFA sont plus riches que la quasi-totalité des états dans le monde, mais aussi plus puissants, parce qu’ils réussissent à slalomer entre les législations des pays pour arriver à leurs fins : tout savoir sur nous, être indispensables, nous faire entrer dans une chaîne de consommation où, à la fin, ils encaissent d’une manière ou d’une autre. Et payer très peu d’impôts par rapport à leurs bénéfices, ce qui explique leur richesse.
Voilà que Facebook entend créer sa propre monnaie, privilège jusqu’à présent réservé aux états qui, bon an mal an, réussissent malgré les crises à maintenir l’équilibre entre la production et sa valeur financière. Avec le projet Libra de Facebook, c’est un pas de plus vers la dépendance (et la soumission). On se demande quelle sera la prochaine étape : la levée d’une armée peut-être ? L’économie, la justice avec les LegalTech, l’information avec les réseaux, les impôts dont ils savent se soustraire légalement, et maintenant la monnaie... : nous sommes, déjà, les sujets dociles des GAFA. Il est à craindre que cela ne s’arrange pas dans le futur...

- Faites ce que je dis...
L’ancien ministre du Budget devenu président de la République est un homme qui devrait savoir compter. Mais la Cour des comptes a relevé que l’Élysée a dépassé son budget de 5 millions d’euros. Une paille. Parait-il en raison d’un "rythme d’activité plus soutenu". L’honneur est sauf.
Et comme l’exemple vient d’en haut, j’ai maintenant une excuse toute trouvée lorsque mon banquier m’appellera pour un petit
découvert...

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