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Hervé Stassinos : « Le Pradet a vocation à rester un village »

Depuis 2017, Le Pradet est une commune carencée avec 8 % de logements sociaux.

La municipalité paye une pénalité de 320 000 € par an. Puisque la commune est placée en situation de carence, l’attribution des logements revient à la préfecture qui ne place que très peu de Pradétans. Hervé de Stassinos et Valérie Rialland, adjointe au maire, s’opposent farouchement à la loi SRU, sous sa forme actuelle. Ici, ils dénoncent les répercussions sur la politique d’urbanisme choisie par la Ville et les œillères des services de l’Etat.

Quelle est la situation du Pradet vis à vis de la loi SRU ?

Hervé STASSINOS et Valérie RIALLAND. Atteindre 25 % de logements sociaux en 5 ans est une impossibilité ! Cela équivaudrait à la construction de plus de 2 000 logements sociaux et privés ! Depuis la diminution de l’APL, les bailleurs sociaux intègrent le logement social dans des programmes réalisés par des promoteurs privés, il est aussi question de favoriser la mixité sociale. Ainsi, pour compenser le coût du logement social, il nous faudrait construire quelques 1 000 logements privés pour 1 000 logements sociaux. Ce n’est ni possible ni souhaitable. D’autant que le total des logements construits sur lequel est calculé le pourcentage à atteindre fluctue constamment, au fur et à mesure des constructions réalisées, ce qui fait que l’objectif n’est jamais atteint...

Quelles sont les spécificités du Pradet et les contraintes associées ?

HS et VR. Nous avons la Méditerranée d’un côté et le Parc Nature, et des zones protégées et agricoles de l’autre. Il y a donc une tension en termes de logements, couplée à un paradoxe : d’un côté, la préfecture et la DDTM demandent que nous fassions tout pour préserver l’environnement, de l’autre ils exigent de construire et de bétonner la ville à l’extrême.

De plus, c’est une région classée tourisme, la raison de vivre du Pradet, située entre la ceinture bleue de la mer et la ceinture verte, avec ses espaces verts et la qualité de ses paysages. Le développement touristique est donc une priorité pour notre commune. Pourtant, nous ne pouvons plus construire de résidences touristiques car tout logement collectif doit comprendre au moins 50% de social. Au final, notre PLU (plan local d’urbanisme) est bloqué depuis 2011 !

Propos recueillis par Lætitia CECCALCI – Photo PRESSE AGENCE.

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