Il n'existe pas encore

Il n’existe pas encore de vaccin contre les fake news

Comme pour les inondations meurtrières de 2015, la solidarité s’est manifestée avec force et spontanéité en faveur des victimes de la tempête Alex qui a ravagé nos vallées. Grâce à tous - Azuréens, habitants de Paca et de bien au-delà - le pont aérien lancé depuis Nice a permis de ravitailler les villages coupés du monde et privés de tout.
C’était l’urgence absolue du lendemain de la catastrophe. Il fallait avant tout apporter de l’eau potable et de la nourriture, de l’électricité, du téléphone...
La mobilisation fut générale. Particuliers, associations, collectivités... : il n’a pas manqué un seul maillon pour réussir ce tour de force solidaire en un temps record. Jusqu’au petit enfant qui a offert ses jouets, parce que c’est aussi cela, la vie.
En voyant la noria incessante des camions 4x4, celle des hélicoptères transportant sous leur ventre de lourds conteneurs, du millier d’hommes et de femmes aussitôt au travail pour panser les blessures, nous avons pu mesurer la chance de vivre ici et maintenant.
Par leur puissance technique et financière, le Département et la Métropole ont réussi à assurer l’essentiel auprès des populations. Toutes les opérations de secours ont été organisées et coordonnées avec efficacité. Les routes principales dégagées ou reconstruites, les réseaux électriques et d’eau "rebranchés". Des fonds d’aide pour les familles et entreprises immédiatement engagés pour parer au plus pressé.
Rien n’est parfait, et sans doute y a-t-il encore des améliorations à apporter devant l’étendue de cette dévastation.
Mais il faut aussi avoir conscience qu’à la Nouvelle Orléans, lors de l’ouragan Katrina (2 000 morts), les habitants désemparés ont été laissés à l’abandon par l’état fédéral américain. Cette ville, qui fut autrefois un petit bout de France, ne s’est toujours pas complètement relevée. Les inondations du Pérou, du Bengladesh, d’Asie ont laissé dériver des vies au fil de l’eau. Récemment, à Beyrouth, Emmanuel Macron a dit sa "honte" devant l’incurie du gouvernement local après l’explosion qui a ravagé la capitale libanaise.
C’est pour cela, depuis le gamin offrant son nounours jusqu’à l’hélicoptère gros porteur, pour ces électriciens travaillant dans le vide, pour ces terrassiers perçant une piste provisoire dans la montagne éventrée, pour le boulanger offrant ses pains, et pour tant d’autres petites et grandes raisons, que je suis content - et fier - de vivre dans ce pays qui ne laisse pas tomber ses enfants dans le besoin. Ce n’est pas toujours l’image qu’en donnent les réseaux "sociaux" à propos de tout et de rien, sur lesquels un esprit volontiers "réfractaire" et complotiste l’emporte souvent dans les commentaires de ceux qui, bien au chaud devant leur clavier, n’ont aucune compétence mais un avis malveillant sur tout.

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