Immobilier, vers un (...)

Immobilier, vers un changement de comportement ?

La délégation aux collectivités locales du Sénat, présidée par Jean-Marie Bockel (Union centriste, Haut-Rhin), a présenté un rapport sur l’inflation du prix de l’immobilier ces derniers mois.

Mais la crise sanitaire a changé la donne, et s’il est encore trop tôt pour percevoir son impact sur le prix du mètre carré, elle a déjà changé les attentes des candidats à l’achat...
Quantité de "Parisiens" confinés dans la capitale ou "réfugiés" dans leur résidence secondaire ont découvert pendant ces deux mois de confinement les avantages et inconvénients de vivre hors des très grandes villes. Plus d’espace pour le même investissement, possibilité du télétravail notamment chez les cadres... de quoi faire réfléchir en effet. Les sites des agences immobilières ont été très consultés pendant cette période, preuve d’un gros intérêt pour changer de cadre de vie.
"Les demandes de maisons avec jardin explosent. Des habitants se disent prêts à quitter les grandes métropoles pour avoir plus d’espace. Et inversement d’autres qui ne veulent plus subir l’inadaptation des transports en commun et leurs risques sanitaires associés souhaitent se rapprocher des centres-villes" a déclaré Jean-Marie Bockel à la chaîne parlementaire Public Sénat. Mais entre le désir et la réalité… "On ne sait pas encore quelle sera l’ampleur de la restriction de l’accès au crédit de la part des banques". Un risque bien réel pour l’économiste Éric Heyer, qui craint moins le manque d’argent pour financer les prêts que le durcissement des conditions, avec des ménages devenus à risques en raison de cette crise sanitaire débordant sur le social.
S’ils ne disposent pas de boule de cristal, les sénateurs estiment que les hausses régulières des prix de l’immobilier enregistrées avant la crise seront sans doute limitées dans un proche avenir.
Booster l’ouverture des chantiers dans le neuf, lutter contre les logements vacants et réhabiliter l’ancien sont pour les parlementaires des pistes indispensables pour adapter le logement aux besoins et maintenir l’offre et la demande à un niveau élevé. Il en va aussi de la "machine économique" et des droits de mutations des budgets départementaux et, dans une moindre mesure, communaux.

Visuel de Une : Des envies d’achat au vert, la tendance d’après confinement DR

deconnecte