Immobilier : les agences

Immobilier : les agences veulent le rétablissement des visites

C’est au tour des professionnels de l’immobilier de réclamer un aménagement des règles du confinement. Comme au printemps dernier, les visites des maisons et appartements à vendre et à louer sont actuellement impossibles. Une situation qui a poussé les dix principaux réseaux et groupes français du secteur à demander un rétablissement de ce droit.
"Nous sommes dans une grande incompréhension. Un particulier peut signer un mandat de vente, contracter un prêt immobilier auprès de sa banque, régulariser un acte chez son notaire et même déménager. En revanche, il lui est interdit de visiter un bien. Ce chaînon manquant bloque l’intégralité des ventes et des locations et plonge certains de nos compatriotes dans des situations de détresse et de grande fragilité", écrivent-ils dans une lettre ouverte adressée le 9 novembre au président de la République, au Premier ministre et à la ministre déléguée chargée du Logement.
Les signataires (L’Adresse, Century 21, Citya, Era, Foncia, Guy Hoquet, Laforêt, Nestenn, Nexity et Orpi) observent que "les Français qui veulent ou doivent impérativement changer de logement se retrouvent donc sans aucune solution. Et, pendant ce temps-là, dans le parc locatif public, de façon étonnante, les visites restent autorisées !". Les professionnels de l’immobilier, qui disposent d’outils numériques pour présenter les biens à leurs potentiels clients, estiment que "la visite physique reste incontournable".
Et de poursuivre : "Sans accès à l’offre, pas d’accès au logement". Pour eux, "avoir un toit au-dessus de la tête est aussi vital que se nourrir". En outre, ils se déclarent prêts à renforcer encore les protocoles sanitaires déjà en vigueur, en obligeant par exemple les agents à utiliser l’application Tousanticovid pour tracer les visites. Déclarant leur inquiétude quant à la trésorerie en souffrance de leurs 5 800 agences et cabinets (qui font appel à 32 000 collaborateurs), les grands groupes immobiliers espèrent un geste du gouvernement. Mais il ne semble pas d’actualité.
Sans attendre le 12 novembre et les annonces de Matignon sur les modalités de la poursuite du confinement, Emmanuelle Wargon a précisé, deux jours plus tôt, que le retour des visites était prématuré. La ministre déléguée chargée du Logement, qui s’est dite consciente des difficultés du secteur, appelle ce dernier "à tenir bon".

Visuel de Une : DR

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