Industrie : se préparer

Industrie : se préparer au 4.0 pour résister face à la crise

"Nous vivons des moments complexes, les gros donneurs d’ordre sont absents. C’est pourquoi il faut plus que jamais être imaginatifs, réactifs, pour faciliter le circuit court afin d’assurer la résilience de notre territoire. Aujourd’hui, le 4.0. est une évidence".
Président de l’UIMM, Daniel Sfecci a organisé le retour d’expérience du "parcours du dirigeant 4.0", expérience de réflexion pour les chefs d’entreprise voulant se préparer à l’inévitable digitalisation de leur activité. "Les questions sont nombreuses : comment s’y prendre, est-ce rentable ? Dois-je remettre en cause les process de fabrication, l’organisation, les RH ? Nous avons voulu aider à la prise de la bonne décision en faisant témoigner des experts pour que les dirigeants trouvent par eux-mêmes leurs solutions".

Les Azuréens précurseurs

Pour présenter ce "parcours", l’UIMM avait choisi une entreprise symbolique du territoire : Ragni SAS, à Cagnes-sur-Mer, l’un des fleurons français de la conception et de la fabrication de mâts et d’éclairage. Après 93 ans d’existence (!), elle est un symbole de l’innovation avec un bureau d’études de 25 personnes et, depuis peu, de nouvelles (et superbes) installations dans le Val Fleuri.
Michel Manago, président de Atica by Appim et parrain de cette première promotion "parcours du dirigeant 4.0", a accompagné les entrepreneurs engagés dans cette démarche. Elle a été suivie avec un grand intérêt par Philippe Darmayan, président national de l’APPIM, venu à Cagnes découvrir cette expérience avec la volonté de l’étendre à d’autres territoires
industriels. "Il nous faut entrer dans le monde de demain, dans cette société de confiance avec le télétravail qui va engendrer plus d’autonomie et d’initiative pour nos employés. Les 100 M€ du plan de relance fléchés vers l’industrie vont permettre d’aller vers le bas carbone, vers une France capable de produire ce qu’elle consomme. Les industriels doivent apporter leurs solutions, apprendre à fonctionner de façon agile dans un monde de chaos".
Des arguments repris par Michel Manago, qui a invité ce secteur économique à préparer activement l’avenir. "Le 4.0 doit, comme l’Intelligence Artificielle, rester au service de l’humain. Il va nous débarrasser des taches répétitives et pas intéressantes pour nous concentrer sur la valeur ajoutée. Nos entreprises doivent se transformer pour accueillir les nouvelles générations".

Investissements


J.-P. Savarino,
président de la CCI, a expliqué que les entreprises ne résisteront que grâce à "l’innovation et à la volonté de changement", que de nouvelles technologies sont à introduire. "Il y a beaucoup d’investissements à faire, et très vite" a t-il prévenu, tandis que Philippe Pradal, vice-président de la Métropole, a plaidé pour la proximité et voit dans les collectivités locales "une ressource" pour les entreprises azuréennes.

photo de Une : Les participants à cette première session "4.0" ont partagé leur expérience. DR JMC

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