Inflation : les maires

Inflation : les maires font part de leurs inquiétudes

Les maires ne sont pas contents. Et même inquiets en cette période. Ils auront l’occasion de le dire ce matin pour leur AG annuelle au palais Nikaïa. Pour leur association nationale présidée par David Lisnard (Cannes), «  le projet de loi de finances ne répond pas à la situation à laquelle doivent faire face les communes et intercommunalités, particulièrement exposées aux conséquences de la hausse des prix de l’énergie, des matières premières et des fournitures ».

Les élus de terrain ont fait leurs comptes : avec presque 7% d’inflation en 2022, « les coûts de fonctionnement augmentent mécaniquement, et indépendamment des économies réalisées par les mairies, de près de 8 milliards d’euros. La hausse des coûts se poursuivra en 2023 avec 4,2% d’inflation annoncée ».

Ils soulignent que l’État, toujours prompt à donner des conseils et des directives qu’il ne s’applique pas toujours à lui-même, voit ses recettes progresser du fait de l’inflation par la TVA et d’autres fiscalités dynamiques. Ce qui est bon pour Bercy ne l’est pas forcément pour les villes, villages et intercommunalités qui enregistrent «  une forte hausse des charges sans évolution notable de leurs ressources ».

Face à cette situation, l’AMF propose que soit garantie la stabilité des ressources en euros constants, « ce qui devrait être une évidence. Cela passe en priorité par l’indexation sur l’inflation de la DGF ». Or la loi de finances 2023 ne prévoit pas cette indexation, « ce qui équivaut à un prélèvement de l’Etat de plus d’un milliard d’euros sur de l’argent qui est dû aux communes et intercommunalités. Car il est toujours nécessaire de rappeler que la DGF n’est pas une aide de l’Etat, mais une compensation obligatoire des charges imposées aux collectivités  ».

Tous ces sujets d’actualité brûlant seront évoqués lors de cette journée, les élus pouvant rencontrer à cette occasion les responsables des services publics avec lesquels ils travaillent au quotidien.
En espérant que leurs demandes, qui évoluent peu d’une année sur l’autre, soient (enfin) entendues.

Photo de Une : Archive : le salon 2021 DR P.Brouard

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