Jean-Pierre Dick : « Mon cœur est Niçois »

Par Pierre BROUARD --
le 1er décembre 2016

Le skippeur azuréen, en course pour le Vendée Globe 2016 (il est actuellement 7ème), revient souvent sur la Côte d’Azur qui l’a vu naître. Portrait d’un grand marin.

Le Niçois Jean-Pierre Dick est, à 50 ans, un navigateur et un skipper professionnel français. Il est le troisième de quatre enfants de Pierre-Richard Dick, fondateur des laboratoires Virbac. Comme son père, il est docteur vétérinaire et diplômé d’HEC, mais sa passion de la mer le fait se distinguer comme navigateur dans les courses au large depuis 1989.
En 2011, il remporte la Transat Jacques-Vabre et est élu "marin de l’année". En 2014, il se lance dans un nouveau projet de tour du monde à la barre de "StMichel-Virbac" avec un double objectif : les championnats Ocean Masters de 2015 à 2017 et, surtout, le Vendée Globe 2016 dont le départ a été donné le 6 novembre.

La saison 2016 du skipper niçois a été plutôt chargée avec, au menu, des entraînements à bord de "StMichel-Virbac" et des participations à The Transat et à la « New York–Vendée » en mai.

Après 12 jours et 17 heures de course entre Plymouth et New York, Jean-Pierre Dick et son bateau se sont classés à la 3e place de The Transat (catégorie IMOCA). "J’ai appris sur le bateau et sur moi-même"

Deux semaines plus tard, il est reparti de New York pour la New York – Vendée. Le 12 juin, StMichel-Virbac a franchi la ligne d’arrivée en dixième position aux Sables d’Olonne. Le finish a été intense avec Yann Eliès et Morgan Lagravière. Ils ont mené ensemble une belle bagarre pour une arrivée dans un mouchoir de poche.
"C’est un peu frustrant de ne pas avoir pu vivre cette course en tête de flotte après un bon départ, commente le Niçois. Je pense que j’avais ma place parmi les trois premiers".

: © Y. Zedda/StMichel-Virbac Sailing Team)

Mais cette Transat aura révélé des points positifs : "Nous avons vécu une belle bagarre dans le second groupe avec Yann et Morgan, c’était stimulant et intéressant de voir le bateau fonctionner dans le gros temps. J’ai appris pas mal de choses sur le bateau et sur moi-même".

À son retour du Vendée Globe, le Niçois reviendra se reposer et prendre des vacances à Nice. "Je suis toujours niçois, ma famille est ici. Je reviens souvent voir ma mère. Mon projet est en Bretagne mais mon cœur est Niçois. Je garde bien sûr le contact avec les Alpes-Maritimes. Ces dernières années, j’ai travaillé avec une école de Roquesteron en partenariat avec le Conseil départemental 06. Le but est de donner envie aux jeunes Azuréens de pratiquer ce sport".
Avec un tel parrain, les enfants sont à bonne école !

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