Jean-Pierre Ghiribelli : « Nous avons besoin d’un calendrier clair de réouverture »
- Par Gilles Carvoyeur --
- le 27 avril 2021
Pour Jean-Pierre Ghiribelli, président de l’UMIH du Var, « les métiers de l’industrie hôtelière ont besoin d’un calendrier clair » avant d’envisager une réouverture des établissements.
Il explique notamment : « Pour nous projeter sur la réouverture, nous avons besoin d’un calendrier clair et de modalités précises, car nous devons planifier au plus près les investissements, la commande des équipements et produits et le recrutement du personnel par rapport au début d’exploitation. Nous avons besoin d’un délai impératif de prévenance de trois semaines pour cela ».
PROFESSION EXANGUE
Toutefois, le président de l’UMIH se félicite : « L’annonce d’un calendrier progressif de redémarrage de l’activité par le président Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée du 31 mars, est une excellente nouvelle pour notre filière professionnelle et nous nous en réjouissons. Les hôtels, restaurants, bars, cafés, plages, discothèques et bowlings sont les métiers les plus impactés par la crise sanitaire, après 6 mois de fermeture et 5 autres en large sous-activité. Même s’ils ont bénéficié d’aides exceptionnelles et de mesures d’accompagnement de l’Etat pour amortir la violence du choc, la plupart de nos établissement, essentiellement des PME, ne disposent plus de la trésorerie pour honorer leurs obligations et vont peiner à redémarrer. Les tribunaux de commerce pressentent une vague de mises en liquidation sans précédent dans les mois à venir. La profession va avoir énormément de mal à se remettre en route et chaque coup de pouce pour soulager ce secteur exsangue lors de son redémarrage sera hautement appréciable ».
ACCROITRE LA SURFACE DES TERRASSES
Face à la sortie de crise, le patron de la fédération propose des solutions : « Dans cette période dramatique, le moindre euro potentiel de chiffre d’affaires compte. Pour compenser la diminution des surfaces fermées des établissements de restauration et les débits de boissons pour cause de distanciation sociale pendant les services, l’UMIH, premier syndicat patronal du secteur CHRD, demande officiellement à les autoriser provisoirement à accroître l’occupation des espaces publics découverts, non seulement au droit de l’établissement, mais également en longueur et en largeur. De même, à autoriser provisoirement et de façon exceptionnelle les établissements qui ne disposent pas d’autorisation d’occupation de l’espace public, à en jouir, dans la mesure des possibilités d’extension de chacun sur les trottoirs, les places, les rues, les ports et les plages, sans grever le droit de passage des piétons, bien entendu.
Enfin, à accorder une extension ponctuelle des espaces de sable pour compenser l’espace de plages sous-concédé. Et le tout, naturellement sans prélever de taxes supplémentaires pour amortir en partie ce départ de saison avorté ».