Jean-Pierre Ghiribelli,

Jean-Pierre Ghiribelli, président UMIH : « Les grèves dans les transports pénalisent durement nos établissements »

L’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) est l’organisation professionnelle N°1 du secteur de l’hôtellerie-restauration. Le point avec Jean-Pierre Ghiribelli, président de l’UMIH Var et PACA, avant l’assemblée générale qui se tient le mercredi 16 mai à Hyères, à partir de 10 heures au Restaurant le Petit Bain (avenue de l’aéroport).

Avec ses syndicats associés, l’UMIH représente 77% des entreprises adhérentes à une organisation professionnelle. Depuis 70 ans, la confédération représente et défend les professionnels indépendants cafetiers, restaurateurs, hôteliers, ainsi que les acteurs du monde de la nuit. L’UMIH est présente sur tout le territoire avec plus de 2 000 élus et 400 collaborateurs répartis en plus de 100 fédérations départementales (outre-mer inclus).

Tout d’abord, pouvez-faire un point sur les conséquences des grèves à la SNCF et à Air France ?

Nous avons déjà connu une baisse de la fréquentation de 5% en avril. Il faut dire que nous avons souffert des conditions météo alors que l’hiver s’était plutôt bien passé. Maintenant, avec les grèves dans les transports, nous constatons un certain nombre d’annulations, tant pour les particuliers que pour la clientèle d’affaires et de séminaires. Même nos clients qui arrivent par l’EUROSTAR ont peur de venir car ils craignent de ne pas pouvoir repartir ! C’est là que l’on voit l’impact du train pour notre secteur d’activités. Les grèves dans les transports pénalisent durement nos établissements. Ainsi, nous sommes perturbés dans nos organisations de travail car nous avons embauché des salariés. Maintenant, nous devons tenir nos engagements même si notre activité est en baisse ! Les contrats ont été signés donc nous les assumons. Mais, pour ce qui concerne les saisonniers, leur recrutement a dû être repoussé, faute de visibilité sur la fin de la grève ! Nous craignons un gros retard dans les réservations pour mai et juin alors que le Grand Prix de France devait nous assurer de nouvelles recettes jusqu’à mi-juillet. Tout cela semble bien compromis !

L’UMIH a présenté un manifeste « Cafés, Hôtels, Restaurants : le cœur battant de nos villages », avec 7 priorités pour réveiller les territoires ruraux, lors des Assises de la ruralité, le 9 avril à Rodez. Pourquoi une telle action ?

Aujourd’hui, 26 000 communes en France n’ont plus de cafés alors que nos établissements (cafés, hôtels, restaurants) sont au cœur de l’écosystème des villages : ils sont créateurs d’emplois et de lien social, ils animent la vie du village, ils favorisent le déploiement d’une offre culturelle, ils participent à l’attractivité touristique des territoires. Leur rôle, essentiel dans le développement économique et social des territoires, est reconnu par les Français. Selon un sondage IFOP pour l’UMIH, réalisé en mars 2018 auprès de 1012 personnes représentatives de la population française, la contribution des cafés, hôtels, restaurants aux communes rurales est reconnue de manière quasi-unanime par les Français. Les Français plébiscitent la présence de services leur facilitant les échanges (accès WIFI, distributeur d’argent, relais poste), ou la possibilité de trouver des produits locaux.

Photo de Une : JEAN PIERRE GHIRIBELLI (courtesy Presse Agence)

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