Jeudi 14 mai, ce qu'il

Jeudi 14 mai, ce qu’il faut savoir

- Hauts revenus. Selon l’INSEE, en 2017, 46 300 habitants de PACA vivaient dans un ménage avec plus de plus de 9 000 euros mensuel. Entre régions françaises, la part des personnes à très hauts revenus varie beaucoup : de 1 % en PACA comme en Auvergne-Rhône-Alpes et en Corse, elle atteint 2,3 % en Île-de-France.

- Comme annoncé, Christian Estrosi a bien pris un nouvel arrêté municipal sur le port du masque qui ne devient obligatoire qu’en cas d’incompatibilité avec l’exigence des règles de distanciation sociale en cas d’affluence dans un même espace. Il restera en application jusqu’au 1er juin minuit, veille de la nouvelle étape programmée du déconfinement. Les contrevenants s’exposent à une contravention de 38 euros. Le maire de Nice avait retiré un précédent arrêté qui faisait l’objet de recours devant le tribunal administratif.

-  Déjà le retour des mauvaises habitudes ? Le député (PC) de la Seine-Saint-Denis Stéphane Peu appelle au micro d’Europe 1 à un aménagement des horaires pour les « salariés de l’ombre qui nous ont permis de tenir » pendant le confinement. Il s’est ému de voir la ligne 13 du métro bondée aux premières heures de la journée, sans possibilité de distanciation sociale. Il est particulièrement sensibilisé à cette question puisque la surmortalité dans son département est de 118% depuis le début de la crise sanitaire…

-  Ce n’est pas gagné : « En l’absence, à brève échéance, de vaccin ou de solution curative, la population française demeure vulnérable à une reprise de l’épidémie  » écrit Jean Castex, haut fonctionnaire chargé de la mise en place du déconfinement. Lequel a donc prévu «  des mesures réversibles » en cas de nouveau pic de la maladie, en clair un nouveau confinement si cela s’avère nécessaire. Nous sommes donc actuellement toujours en «  liberté surveillée » et ce n’est pas le moment de se relâcher.

- Certaines grande surfaces avaient-elles le droit de réserver les masques aux seuls détenteurs d’une carte de fidélité. Que nenni, car cela constituerait un "refus de vente sans motif légitime" selon l’article L121-11 du Code de la consommation. Les enseignes se défendent de toute pratique abusive en disant que les cartes de fidélité leur ont « seulement » permis d’organiser un système de pré-réservation. Et c’est « seulement » pour cela que les non-titulaires n’ont pas eu de masques, puisque tous avaient été pré-réservés…

- Partir, revenir… Si le gouvernement affiche une volonté de relocaliser en France, la décision finale en revient d’abord aux entrepreneurs qui doivent d’abord trouver de bonnes raisons de revenir. Avec les expériences de télétravail menées pendant le confinement, il y a un risque de voir des activités de service jusqu’ici effectuées en France partir vers des pays, à moindres coûts salariaux et sociaux.

- En date d’hier, 63 plaintes avaient été déposées contre l’État ou contre des membres du gouvernement, Premier ministre compris, par des particuliers et des syndicats de police, de gardiens de prison et de soignants pour une gestion approximative de la crise, notamment en raison de l’absence de protections (masques, gants, blouses). Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, qui a déclaré avoir alerté sur la situation dès la fin janvier et ayant démissionné depuis, est également visée. Ces actions doivent encore passer le « filtre » de hauts magistrats avant d’être jugées recevables et pour être étudiées devant la Cour de justice de la République, seule capable de juger des ministres dans l’exercice de leurs fonctions.

-  Comme on aimerait que le professeur Raoult ait raison ! Le célèbre et contesté virologue marseillais estime que l’épidémie touche à sa fin et qu’il ne devrait pas y avoir de nouvelle vague de contamination. L’OMS et de nombreux confrères ne sont pas du même avis. Alors dans le doute, prudence !

Photo de Une : le nouvel arrêté du maire de Nice impose le port du masque lorsqu’il y a affluence et que la distance sociale ne peut être respectée (DR JMC)

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