L'ACSPMG, soldat de (...)

L’ACSPMG, soldat de la mémoire

Les tombes des militaires « Morts pour la France », qui sont en déshérence ou non entretenues par les descendants, sont prises en charge par les comités du Souvenir Français.

Au service de la mémoire, l’Association des Collectionneurs Pour la Sauvegarde du Patrimoine de la Maréchaussée à la Gendarmerie (ACSPMG) s’est associée au Souvenir Français. Ainsi, l’ACSPMG s’est fixée un objectif patrimonial et mémoriel, en recensant les sépultures, tombes, caveaux ou cénotaphes des gendarmes « Morts en service", lors de l’insurrection de décembre 1851.
Dans chaque département, la gendarmerie apporté son concours, car, du nord au sud, de l’est à l’ouest, le sang a coulé pour défendre « l’ordre et la loi ». Inhumés avec discrétion ou avec les honneurs, ces soldats de la loi ne doivent tomber dans l’oubli : 10 tombes ont été recensés en France.

SEPULTURE A CUERS

L’une d’elles a été localisée à Cuers, à 7 kilomètres du siège social de l’ACSPMG. Il s’agit de la sépulture du brigadier Lambert Augustin, chef de la brigade de Cuers, assassiné à l’âge de 37 ans, le 5 décembre 1851 à Cuers, alors qu’il défendait le maire, pris à partie par les insurgés. La tombe, inscrite en concession à perpétuité sur décision du conseil municipal du 8 février 1852, a été rénovée par l’ACSPMG, toute comme la plaque funéraire, avec l’apposition de la plaque de l’association, pour que le devoir de mémoire ne s’estompe pas. Cette initiative a été menée avec le comité du Souvenir de Cuers et l’accord de la municipalité. Bref, un juste retour de l’histoire pour que l’on n’oublie pas.

L’ACSPMG, qui planche depuis plusieurs mois sur le sujet, reçoit l’aide et le soutien de nombreux passionnés d’histoire locale, archivistes ainsi que des municipalités. Pour ce travail minutieux, toutes les pistes sont exploitées : visite dans les cimetières, prises de vues, recherches en généalogie, consultation des archives, actes de décès, articles de presse, etc. Les soldats de la mémoire font aussi de belles découvertes tels que ces ouvrages d’époque (Échos de la gendarmerie, almanachs et annuaires, notice historique sur la révolution du mois de décembre 1851. De véritables pépites patrimoniales écrites par Pierre Cochet de Savigny, qui met en exergue l’action de la gendarmerie. L’association va poursuivre son action mémorielle, en procédant, avec l’aide de ses partenaires institutionnels à la rénovation des lieux de mémoire et de souvenir de ceux qui dans l’exercice de leurs fonction, ont défendu avec courage la loi et l’ordre.

Nicolas TUDORT (texte et photo dr)

deconnecte