L'ambiance façon puzzle

L’ambiance façon puzzle

Après avoir affirmé à l’automne 2021, la main sur le cœur, que ses troupes massées à la frontière de l’Ukraine effectuaient une simple manœuvre militaire et ne préparaient en aucun cas une invasion du pays voisin, puis que son "opération spéciale" avait pour but de "chasser les nazis de Kiev", voilà que Poutine assure maintenant que la fin de la guerre se terminera par des négociations. "Ah ben dame pour sûr", aurait dit en son temps la mère Denis dans sa vieille publicité télévisée. Nous sommes tentés de dire qu’il aurait mieux fait de commencer par là...

La coupe du monde de foot aura au moins eu le mérite de faire oublier pendant quelques soirées un horizon bouché par les nuages noirs, de l’Ukraine à Taïwan, en passant par la Syrie, la Lybie, l’Arménie... Et à en juger par les scores enregistrés par Mediamétrie, l’appel au boycott de cette compétition pour faire pression sur le Qatar a été au moins aussi suivi que l’interdiction des feux d’artifices et pétards saluant dans le ciel azuréen les
exploits des diverses équipes...

Des valises pleines de billets, comme dans un film de gangsters façon Tontons flingueurs... Navrant ! L’Europe n’avait vraiment pas besoin de ce "qatargate" avec la guerre à ses portes, l’inflation, le retour de la pandémie et un climat social délétère. Elle qui est si prompte à donner des leçons d’éthique et de démocratie subit un violent retour de boomerang. La femme de César devant être irréprochable, il est de l’intérêt de tous que justice soit faite pour punir ceux qui étant déjà privilégiés par des postes bien rétribués (9 166,30 € brut par mois pour un "simple" eurodéputé) trahissent les idéaux de la maison commune. On pensait ces pratiques grossières d’une autre époque. Naïfs : nous nous trompions lourdement...

À Air France, à la SNCF comme ailleurs, on peut discuter à l’infini des "conditions de travail". Pour ces transporteurs, celles-ci reviennent régulièrement sur le tapis avec des menaces de grève, surtout pendant les périodes de vacances, comme actuellement pour les fêtes de fin d’année. Si le bras de fer entre les syndicats et les directions est bien sûr légitime, laisser (une fois de plus) des passagers sur le tarmac ou sur le quai de gare donnerait une image désastreuse à ces entreprises pourtant soutenues financièrement par le contribuable à qui il arrive aussi de prendre l’avion ou le train...

Avant la finale, on s’est quand même demandé si cette histoire de virus qui décimait à l’entraînement les rangs de l’équipe de France était de l’info ou de l’intox. Malheureusement, cette intoxication était de l’info. D’où ce coup de Trafalqatar, morne plaine...

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