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L’État reprend la main face à la délinquance à la Beaucaire

Le 7 février, une opération de police s’est déroulée dans le quartier de la Beaucaire à Toulon, sous l’autorité du préfet du Var et sur réquisition du procureur de la République de Toulon.

Classée en Quartier de reconquête républicaine (QRR) depuis 2019, la cité de la Beaucaire est en proie au trafic de stupéfiants depuis de nombreuses années. Et, tandis que le cadre de vie dans ce quartier se détériore, année après année, avec des dégradations, de l’insécurité, et des violences urbaines, l’action de l’État apparaît bien tardive.

APPROCHE GLOBALE

Dans le cadre d’une réquisition du procureur de la République de Toulon, l’opération judiciaire du 7 février, qui s’inscrivait dans le cadre d’une approche globale pour permettre aux habitants de se réapproprier le quartier, faisait suite à celle menée le 1er février. Elle est l’aboutissement d’une préparation de plusieurs mois avec les services mobilisés : parquet de Toulon, mairie de Toulon, bailleur social THM, services de l’État (Direction départementale de la sécurité publique, police aux frontières (PAF), inspection du travail, protection des populations, Direction départementale des Finances Publiques, URSSAF) et le secteur associatif qui a son rôle à jouer dans un avenir proche.
Les effectifs engagés comprenaient une centaine de fonctionnaires de police départementaux et de CRS, 25 personnels de la PAF et une dizaine d’agents des autres services de l’État.

L’opération visait à un démantèlement du réseau de trafic de stupéfiants incluant une visite systématique des caves et des expulsions de locaux, l’évacuation des épaves abandonnées sur la voie publique et la neutralisation des voitures ventouses. Par ailleurs, la PAF est intervenue dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière et clandestine tandis qu’une opération de lutte contre le travail illégal avec le contrôle d’un certain nombre de commerces ciblés était menée par les agents du Comité Opérationnel Départemental Anti-Fraude (CODAF).

Le bilan de l’opération du 7 février s’établit à 20 épaves de véhicules extraites par les services et 6 enlèvements volontaires par les propriétaires, 3 établissements et 6 employés contrôlés, 1 irrégularité relevée pour défaut d’immatriculation d’établissement, 2 procédures pour dissimulation de salarié et emploi d’étranger sans titre, 2 procédures d’avertissement par la DDPP, l’ouverture illicite d’un débit de boissons, avec du travail dissimulé et l’organisation de jeux clandestins. Enfin, l’opération a permis le désencombrement des parties communes des immeubles tandis que des travaux de peinture seront réalisés dans les cages d’escalier par le bailleur.

Photo Alain BLANCHOT.

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