La CAPEB répond à l'enquêt

La CAPEB répond à l’enquête de l’UFC-Que Choisir dénigrant les performances de rénovation énergétique et le label RGE

Suite à la parution de l’enquête de l’UFC-Que Choisir cette semaine, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) souhaite rappeler l’engagement du Bâtiment artisanal pour la rénovation énergétique et répondre à la polémique créée par l’association de consommateurs. Prix « exorbitants », rénovations énergétiques « incomplètes », échantillonnage non représentatif… l’enquête rassemble de nombreux points d’incohérence sur lesquels la CAPEB souhaite s’exprimer.

La tribune de Patrick Liébus, Président de la CAPEB

Tribune libre de Patrick Liébus, Président de la

Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment

Stop aux caricatures et aux partis pris !

Depuis des années, UFC Que choisir n’a de cesse de tirer à boulets rouges, sur tous les dispositifs mis en place par les pouvoirs publics pour accompagner les particuliers dans leurs travaux de rénovation énergétique : « Les certificats d’économie d’énergie, un système opaque qui ne profite qu’aux énergéticiens ! », « La qualification RGE, un dispositif inefficace qui couvre les entreprises qui ne pensent qu’à escroquer les particuliers ! ».
Cessons les amalgames, les enquêtes biaisées, les statistiques sur 2 ou 3 cas particuliers et regardons sérieusement la réalité : en quelques années, plus de 72 000 entreprises ont été formées, 63 000 entreprises sont désormais qualifiées
RGE représentant près de 120 000 domaines de travaux et, comme le reconnait d’ailleurs discrètement UFC Que choisir en fin de son article « cette qualification a un seul mérite, celui d’avoir débarrassé le marché des escrocs incompétents »... Certes, et ce n’est déjà pas si mal. Mais RGE c’est beaucoup plus que ça. C’est plus de compétences et des travaux de meilleure qualité, point semble-t-il anecdotique pour UFC Que choisir ! Alors que c’est la condition sine qua non pour réaliser des économies d’énergie !
Que penser également de l’analyse d’UFC Que choisir sur les prix pratiqués.
Toutes les entreprises testées, quasiment sans exception, arnaqueraient leurs clients avec des prix plus que doublés, voire triplés ! Dans ces conditions, on peut légitimement s’interroger sur le thermomètre !
Il est évidemment ridicule de donner pour une prestation un prix unique. A l’évidence, les prix dépendent de la performance et de la qualité des produits ou équipements mis en œuvre mais également de l’état de l’habitation et de
la situation réelle.
Une simple comparaison avec l’automobile permet de s’en rendre compte. Il n’existe pas un juste prix pour l’automobile : il existe des fourchettes, des gammes différentes, des niveaux de performance variée. C’est exactement la même chose dans le bâtiment.
6 maisons particulières stigmatisées par « l’enquête »sur un parc national de 20 millions !
Une nouvelle fois UFC Que choisir dénigre le secteur du bâtiment dans une approche caricaturale sur la base d’avis « d’experts », étrangement anonymes, à la vision dogmatique, considérant que les seules rénovations énergétiques valables sont les rénovations énergétiques complètes. La réalité est différente, notamment parce que les particuliers ne peuvent pas toujours envisager une rénovation globale, parce qu’ils occupent leur logement durant les travaux mais également parce qu’ils n’en ont pas toujours les moyens financiers... et, certains, parce qu’ils ne le souhaitent pas.
Les particuliers cherchent avant tout à améliorer leur confort dans la limite de leurs moyens.
Or, les entreprises répondent à la demande de leurs clients. Elles n’ont pas comme rôle d’obliger leurs clients à réaliser « des travaux pour sauver la planète ». Elles conseillent, proposent, suggèrent, orientent vers les Points Rénovation Info Service (PRIS) mis en place par les régions et l’ADEME mais au final ce sont les clients qui décident.
Le dispositif RGE est perfectible très certainement mais la pseudo-enquête d’UFC Que choisir ne propose rien. Son seul but : casser le système. Et après ? Qui va y gagner ? Certainement pas les particuliers ! Ni la planète.

À la lecture de l’enquête menée par l’UFC-Que Choisir « Rénovation énergétique - Performance zéro des professionnels ! », la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) tient à apporter son éclairage sur plusieurs points et défaire plusieurs contre-vérités.

1. Les prix pratiqués en accusation : les 6 entreprises testées dans le cadre de l’enquête, arnaqueraient leurs clients avec des prix doublés, voire triplés.

La CAPEB répond : faux, il n’y a pas de prix unique. Il n’est pas possible de fixer un prix standard, puisque les prix dépendent de la performance et de la qualité des produits ou équipements mis en œuvre mais également de la situation réelle de l’habitation et des modes de vie des habitants.

2. Des rénovations énergétiques « incomplètes » : selon UFC Que Choisir, seules sont considérées comme valables les rénovations énergétiques complètes.

La CAPEB répond : faux, la rénovation globale représente 10 % de la rénovation énergétique. Les particuliers ne peuvent pas toujours envisager une rénovation globale, parce qu’ils occupent souvent leur logement durant les travaux mais également parce qu’ils n’en ont pas toujours les moyens financiers. Enfin, pour certains, ils ne le souhaitent tout simplement pas. En résumé, les particuliers cherchent avant tout à améliorer leur confort dans la limite de leurs moyens

3. L’échantillonnage de l’enquête : cette dernière porte sur 6 maisons particulières, sur un parc national total de 20 millions ! Rappelons que le parc des logements est de 35 millions.

Difficile de dire que les résultats présentés sont représentatifs de la situation sur l’ensemble du territoire.

Enfin, l’approche d’UFC Que Choisir reste dogmatique et caricaturale à l’égard du secteur du bâtiment, ce qui est regrettable de la part de « leurs experts », qui demeurent étrangement anonymes.

Pour conclure, l’UFC Que choisir reconnait discrètement à la fin de son article que « cette qualification a un seul mérite, celui d’avoir débarrassé le marché des escrocs incompétents » et ce n’est déjà pas si mal !

Rappels :

- plus de 72 000 entreprises ont été formées aux travaux d’économies d’énergie
- 63 000 entreprises sont désormais qualifiées RGE, représentant près de 120 000 domaines de travaux
- 3,5 millions de logements rénovés énergétiquement dont 2 millions de maisons individuelles (source Open 2015)

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