La fin des petites (...)

La fin des petites autos ?

Finalement, pourquoi acheter un pot de yaourt alors qu’il y a sur le marché de grosses voitures bien confortables ? C’est ce que l’on pourrait croire à voir l’évolution des gammes des constructeurs, qui vont faire disparaître progressivement du catalogue de petits modèles comme la Twingo, au profit d’autres plus chers et plus lucratifs.

Le nouveau directeur général de Renault Luca de Meo n’a pas caché aux journalistes spécialisés il y a quelques jours que la marque au losange n’est plus en mesure de fabriquer une petite voiture qui soit rentable. Même chose pour PSA (Peugeot Citroën) qui avait conclu un accord pour construire ses 108 et C1 sur les mêmes bases que la Toyota Aygo, réalisant ainsi des économies d’échelle. Mais ce partenariat n’a pas été reconduit, comme celui que Renault avait passé avec Mercedes pour sa Twingo.

Les nouvelles normes de pollution clouent au pilori les petits modèles pas chers

Les motorisations électriques et les hybrides sont plus onéreux à produire et s’amortissent moins bien sur les petits gabarits que sur ceux de la tranche supérieure, Zoé, Clio ou 208 par exemple. « Les petites voitures thermiques vont disparaître à cause des règles du jeu » assure Luca de Meo.

Cela sera incontestablement bon pour l’air dans nos villes mais il faudra dans un proche avenir essorer encore davantage sa tirelire pour s’offrir ces nouveaux modèles citadins. Les constructeurs, eux, retrouveront de la marge bénéficiaire (8 milliards de pertes pour Renault en 2020, autant qu’Air France – KLM !).

Pas sûr que ce soit très populaire auprès de la clientèle qui a besoin d’une voiture au quotidien pour aller au travail…

L’époque des petites voitures simples et bon marché à moteur thermique est révolue.

Photo de Une : illustration DR

deconnecte