La guerre au bal masqué, ohé ohé !

On peut espérer que cette fois, avec les 35 millions de téléspectateurs devant l’étrange lucarne, l’urgence de la situation a enfin été assimilée par une population jusque là bien insouciante, et que le principe de précaution prévaudra enfin pour la santé de tous.

Mais si l’on est parti en guerre, c’est en étant à l’évidence mal préparé !

La grippe qui déboule chaque année avec la même régularité que les feuilles d’impôts n’est tout de même pas une surprise. Pourtant, en France, l’une des premières puissances économiques au monde, nous ne disposons même pas d’un stock de masques suffisant pour protéger nos fantassins en première ligne, les médecins, infirmiers, ambulanciers, femmes de chambre. Ils sont restés à découvert sur le front depuis le début de l’épidémie. Ne parlons même pas du reste de la population, qui n’a vu ces masques qu’à la télévision, comme une tentation inaccessible…

Mieux, ou plutôt pire, nous ne sommes plus en mesure d’en fabriquer dans des délais brefs, ayant délégué cette industrie subalterne à des pays où la main d’œuvre est moins chère, Chine et Vietnam en particulier. Et comme 145 pays au monde sont concernés « en même temps » par la pandémie, on imagine que les commandes se bousculent au portillon…

Idem pour les gels hydro-alcoolique, en rupture dans toutes les pharmacies. Il nous reste heureusement le bon vieux savon de Marseille, tout aussi efficace, mais évidemment moins pratique (LVMH a cependant lancé dans l’urgence sur ses chaînes de parfum la fabrication de ce produit de première nécessité).

«  La France, combien de divisions ?  » Le général Coronavirus est, pour l’instant, le seul à avancer bien « masqué »…