La reprise maintenant,

La reprise maintenant, c’est possible !

La Banque de France n’est pas réputée pour pêcher par optimisme. Aussi, quand son gouverneur annonce que le confinement national actuellement en cours ne devrait pas entacher la reprise, c’est – enfin – une bonne nouvelle pour le monde économique.

« Si les restrictions supplémentaires actuelles ne se prolongent pas au-delà du mois de mai, nous confirmons notre prévision d’une croissance supérieure à 5% sur l’ensemble de 2021 », a déclaré François Villeroy de Galhau dans un entretien au journal Le Monde.
Pour lui, les entreprises françaises ont fait preuve de résilience en réussissant à s’adapter aux conditions exceptionnelles imposées par la situation sanitaire. C’est en tous cas l’esprit de la note de conjoncture publiée le 12 avril. Les résultats enregistrés au premier trimestre de cette année montrent une croissance légèrement positive en ce début d’année 2021. L’actuel confinement n°3 ne serait donc qu’un accident de parcours qui pourrait être absorbé avec un retour à une situation plus normale grâce à la vaccination.
Cette analyse de la Banque de France se recoupe avec celle de Bercy, qui avait rétrogradé la reprise de 6% à 5%, dans la fourchette d’estimation du Fonds Monétaire International. Si ces prévisions se réalisent, l’économie de l’Hexagone fera mieux que la zone euro créditée d’un rebond de 4,4% par le FMI.
Globalement, les chefs d’entreprise restent cependant très prudents car ils sont confrontés aux difficultés du quotidien, en particulier dans le domaine du commerce avec des secteurs à l’arrêt complet par mesure administrative. La vente à distance, le click and collect et le télétravail ne compensent pas totalement, et loin s’en faut, mais ils maintiennent la mobilisation des équipes qui seront prêtes à redémarrer « plein pot » le grand jour de la vraie reprise.
On peut aussi espérer bénéficier de la dynamique de nos partenaires européens et américains qui sont prêts à rebondir rapidement. Mais des secteurs resteront encore en souffrance de longs mois, comme l’aéronautique, tandis que d’autres – industrie, habillement etc. – pourraient retrouver un second souffle.
L’impact de ce confinement sera donc limité et quasiment indolore si, à partir du début mai, les entreprises peuvent retrouver un fonctionnement « normal ».
Cette rude crise pourrait aussi être la chance d’une économie plus durable et plus innovante”, le gouverneur de la Banque de France dans son livre récent « Retrouver confiance en l’économie ».
Croisons les doigts…

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