La Vela plage : A Nice, la face cachée de la tempête Alex

La tempête a surtout fait parler d’elle en montagne, où l’ampleur de ses dégâts est inédite. Mais Alex a aussi frappé la côte. A Nice par exemple, plusieurs plages privées ont été durement touchées par le violent coup de mer de la nuit du 2 au 3 octobre. C’est le cas de La Vela, récemment ouverte par Karine Marro-Guffanti. "Il n’y a plus rien, même plus une chaise ni un parasol", déplore la cheffe d’entreprise niçoise, qui est notamment la patronne du restaurant Le Grand Balcon. "La structure extérieure, le bois comme les châssis en acier, tout a été emporté par les vagues. La plage a retrouvé son état sauvage".

Tout a été emporté

Avec ses employés, elle avait bien commencé à sauver ce qui pouvait l’être, dès l’alerte du jeudi. Mais les éléments ont été plus rapides. "Nous devions réaliser le démontage les 5 et 6 octobre pour ne conserver que le matériel léger nécessaire à la saison hivernale. Malheureusement, nous n’en avons pas eu le temps". Les batardeaux installés en urgence n’ont pas suffi non plus à protéger l’intérieur du bâtiment : "Nous avons eu 15 à 20 cm d’eau. Elle a tout attaqué", regrette Karine Marro-Guffanti au sortir d’un rendez-vous avec l’expert mandaté par sa compagnie d’assurance. Et d’espérer à présent que celle-ci "fera le job", en soulignant son soulagement de voir l’état de catastrophe naturelle reconnu. "Nous n’avons pas encore pu chiffrer le montant du sinistre, mais nous avons entamé le nettoyage extérieur, car nous avons l’objectif de rouvrir le plus vite possible".

Rouvrir le plus vite possible

La concessionnaire de La Vela Plage s’apprête donc à repartir de zéro, elle qui avait accueilli ses premiers clients le 8 juillet. "Je peux me dire qu’il n’y a pas eu de victimes ici, mais j’avoue que cet événement m’a rendue malade, il m’a traumatisée. Tout était neuf. J’avais mis tellement d’amour, d’envie et d’énergie dans ce projet qu’il est aujourd’hui difficile de me dire qu’il faut tout recommencer". Karine Marro-Guffanti va pourtant s’y résoudre, car la gestion de cette plage constitue pour elle un véritable aboutissement. Si le rêve caressé depuis quinze ans est enfin devenu réalité, elle se serait volontiers passée de le concrétiser deux fois en quelques mois...